Dans une lettre adressée au chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, le 29 août dernier et publiée hier dimanche 4 octobre, le collectif de la défense de l’ex-ministre la Culture Khalida Toumi a lancé un appel à « préserver les droits de la prisonnière ».
La défense a demandé en principe d’appliquer l’article 125 du code de procédure pénale. « Il est regrettable que le conseiller instructeur de la Cour suprême ait agi en violation de l’article 125 du code de procédure pénale. Il aurait dû gérer et clôturer le dossier dans les délais prescrits », lit-on dans la lettre rapportée par le quotidien Liberté.
Dans leur lettre, les avocats ont expliqué le contexte et les circonstances sociales et politiques de l’époque. Ils dénotent que les événements objets des poursuites contre leur cliente « ne sont pas des événements ordinaires et que les aspects politiques, de propagande de l’image de marque de l’État sont prédominants. En conséquence, les voies et moyens de réalisation et concrétisation de ces éléments diffèrent de la gestion ordinaire ».
Il convient de rappeler ici que Khalida Toumi est poursuivie dans le cadre de l’organisation des manifestations du « Festival panafricain en 2009 » et « Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011 ». Les chefs d’accusation sont « dilapidation volontaire de deniers publics », « attribution volontaire d’avantages injustifiés lors de passation de marchés publics » et « abus de fonction en accomplissant un acte en violation de la loi et des règlements ».
Ainsi la défense a chargé l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. « Le dossier de Khalida Toumi est vide de toute accusation, de détournement, de corruption, d’enrichissement illicite ou d’octroi d’avantages au profit des parents », ont-ils écrit à l’adresse de Abdelmadjid Tebboune.
Et d’ajouter, « les faits reprochés concernent la gestion des événements ayant un aspect spécifique, se déroulant sous l’égide et le parrainage du président de la République qui a une méthode particulière de gestion et de gouvernance ».
Ils précisent également que les irrégularités constatées lors de l’organisation des trois événements culturels, « ont été enregistrées au niveau des institutions chargées de l’exécution des activités ». « Ces institutions étaient, certes, en relation avec le ministère de la Culture, mais étaient, néanmoins, indépendantes et avaient leurs structures de contrôle. C’est, d’ailleurs, ce qui est précisé dans leurs statuts et règlements ».
Rédaction d’Algerie360