L’ancien ministre et diplomate algérien Abdelaziz Rahabi a déploré « le silence des autorités du pays », quant à la commémoration des événements du 5 octobre 1988.
« Une fois de plus, l’État a marqué la commémoration des événements d’octobre 88 par le silence », a déploré M. Rahabi dans un post publié sur sa page Facebook. Par ce silence, « l’État préserve et reproduit la politique de nier la vérité, ce qui est la marque de fabrique de la culture politique dominante dans notre pays », a-t-il estimé.
L’ancien diplomate a ajouté que « l’Algérie officielle qui, prépare actuellement la campagne pour le projet de constitution, en vue de la continuité et de la pérennité de l’État algérien, cache paradoxalement un événement douloureux, qui est et même temps l’élément fondateur du processus de démocratie en Algérie ».
Abdelaziz Rahabi a estimé que « les douleurs des familles des victimes sont incommensurables ». Et ne seront guère apaisées par un « dédommagement matériel, même si que nos dirigeants ont fait de ces dédommagements un moyen de gouvernance pour l’apaisement et le gain du temps », a-t-il souligné.
Faisant référence au soulèvement populaire de février de l’année dernière, M. Rahabi a indiqué que « les enfants d’octobre 1988 sont revenus en février 2019, et la contestation populaire ne se calmera qu’avec une Algérie juste, où ses fils jouissent de la liberté et de la dignité ».
En conclusion, « l’ancien ministre a ajouté que l’État doit reconnaitre ses responsabilités politiques lors de la crise de 88, pour qu’il soit le véritable moteur de réconciliation de l’Algérie avec elle-même, avec son histoire qui s’étend sur des milliers d’années et son présent ».
Merzouk.A