Le journaliste El kadi Ihsane a été convoqué, hier mardi, par la brigade de gendarmerie de Bab J’did (Alger) pour une enquête préliminaire.
Une fois arrivé ce matin à la brigade de Bab J’did, El kadi Ihsane a été informé que sa présence n’était pas nécessaire. Selon lui, un officier lui a affirmé que les services de sécurité pensaient qu’il avait « un lien avec d’autres personnes mais finalement ce n’était pas le cas ».
Quelques heures plus tard, le parquet de la République du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a rendu public un communiqué dans lequel il a été mentionné que le journaliste El kadi Ihsane fait l’objet d’une instruction préliminaire pour « des plaintes et faits susceptibles de qualification pénale ».
« Suite aux informations relayées par certains médias au sujet du dénommé El Kadi Ihsane, gérant de journaux électroniques, et en vertu de l’article 11 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, soucieux d’éclairer l’opinion publique, explique que le susnommé fait l’objet d’une instruction préliminaire pour des plaintes et faits susceptibles d’être qualifiés de pénaux », lit-on dans le communiqué.
« Les exigences de l’enquête requièrent, conformément au Code de procédure pénale, la convocation du concerné devant les services chargés de l’investigation aux fins d’audition et d’interrogatoire sur les faits qui lui sont reprochés (…) La convocation et l’audition du concerné se sont déroulées dans le strict respect de la loi », a ajouté la même source.
Le parquet du tribunal de Sidi M’hamed n’a pas mentionné de quelle plainte s’agit-il mais rappelons que le ministre de la communication, Amar Belhimer, avait annoncé, lors d’un entretien accordé à El Khabar en avril dernier, des poursuites judiciaires contre les deux sites d’information d’El kadi Ihsane.
« Le blocage de ces deux sites (Maghreb emergent et Radio M, ndlr) est une mesure conservatoire, en attendant la finalisation des procédures de poursuites judiciaires conformément aux dispositions du Code pénal et du Code de l’information. Ces dispositions prennent clairement en charge les cas d’atteinte à l’honneur des personnes, en particulier la personne du Président de la République dans l’exercice de ses fonctions constitutionnelles », avait déclaré M. Belhimer à El Khabar.