Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) ont tenu hier samedi une rencontre au siège du MDS, autour de la situation des droits de l’Homme et des libertés individuelles et syndicales.
En plus des membres du PAD à savoir le RCD, le PT, le MDS, l’UCP, le PST, la Laddh et le collectif du « Manifeste pour une Algérie nouvelle », plusieurs autres personnalités ont tenu part à cette rencontre à l’image du sociologue Nacer Djabi et de l’avocat Mostefa Bouchachi. La rencontre a eu lieu sous le slogan « Mobilisons-nous pour la liberté et le multipartisme ».
Intervenant à la rencontre, l’avocat et militant des droits de l’Homme, Me Mustapha Bouchachi a parlé des arrestations et l’interdiction des rassemblements et les marches, mais aussi des interdictions imposées aux partis politiques.
« Lorsque des arrestations ont lieu dans tous les recoins du pays et que des citoyens sont interdits de rassemblements et de marches, et lorsque des partis sont interdits de tenir des activités internes, il est légitime de se demander si la justice et l’administration sont au service du citoyen et des libertés, ou alors au service du pouvoir », a-t-il déclaré.
Concernant la justice, l’avocat s’est interrogé d’emblée « la justice agit-elle réellement dans le sens de la préservation des droits et des libertés fondamentales des citoyens ou agit-elle comme un outil de répression ? ».
Plus loin encore, Me Bouchachi a estimé qu’en « matière de respect des droits et des libertés, nous avons atteint les lignes rouges », et d’ajouter : « nous nous dirigeons vers la dislocation de ce qui reste des institutions de l’État ».
Fadhila Chitour Boumendjel, en sa qualité de présidente du réseau Wassila, a dénoncé « l’interdiction du débat public, les violations des droits et libertés, et l’interdiction des activités des partis de l’opposition et partisans du Hirak », alors que « les partisans du pouvoir qui sont les mêmes partisans du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne trouvent aucune difficulté à organiser leurs activités ».
Tout en appelant à l’arrêt de la répression et à la libération immédiate de tous les détenus d’opinion, à la levée des restrictions sur la liberté d’expression, elle a estimé que « la reprise des manifestations populaires est un signe d’espoir ».
Merzouk.A