Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad, impliquant plusieurs anciens ministres et hauts responsables, s’est poursuivi hier dimanche à la Cour d’Alger. L’audience a été consacrée aux plaidoiries des avocats des mis en cause.
Les avocats de la défense des deux anciens ministres de l’époque de Bouteflika, Amara Benyounés et Amar Ghoul, également impliqués dans l’affaire, ont demandé la relaxe de leurs clients respectifs. La défense de Benyounés, affirme que les faits pour lesquels il est poursuivi se sont déroulés en 2013 et qu’ils sont donc « frappés de prescription », a rapporté le quotidien le Soir d’Algérie.
« Cette relaxe est également justifiée par l’absence de charge concernant le transfert illégal d’argent à l’étranger », ajoutent encore les avocats de l’ancien ministre.
Pour Me Allek Kamel, l’un des avocats de l’ancien ministre Amar Ghoul, « toutes les procédures entreprises dans ce dossier sont caduques, car les prévenus ont été arrêtés sans que cela ait été notifié par le procureur général du tribunal de Sidi-M’hamed, comme l’exige la loi ».
Le procès en appel se poursuivra, aujourd’hui lundi, avec l’audition des autres coaccusés dans cette affaire, dans laquelle sont également poursuivis, Amar Ghoul, Amara Benyounes, Boudjemaa Talai, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, Abdelkader Kadi et Abdelghani Zaalane, pour les chefs d’accusation de « dilapidation de deniers publics, octroi d’indus avantages et abus de fonction ».
Concernant les plaidoyers de la défense des deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les avocats ont avancé « l’incompétence du tribunal » à juger d’anciens hauts responsables qui devraient relever de la Haute Cour d’État. Ils ont, de ce fait, demandé tout bonnement, le gel du dossier.
Pour rappel, le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad et de plusieurs responsables accusés d’octroi d’indus privilèges, d’abus de fonction et de conflit d’intérêts s’est poursuivi hier dimanche après-midi à la Cour d’Alger.
Rappelons également que le principal mis en cause dans l’affaire, en l’occurrence Ali Haddad actuellement en détention à l’établissement pénitentiaire de Tazoult (Batna), avait été condamné, en première instance, à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de DA, avec confiscation de tous ces biens.
Merzouk.A