En grève depuis le vendredi dernier, les travailleurs du Métro d’Alger ont décidé de durcir le ton, en observant, hier lundi, un sit-in devant le siège de l’entreprise RATP-El Djazaïr, une filiale de la compagnie française RATP-Développement à Alger.
Parmi les exigences des travailleurs, le versement des salaires « dans les meilleurs délais », vu que le contrat d’exploitation entre la filiale de cette société française et l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) arrivera à terme ce 31 octobre.
Mais pas que ça. Il s’agit également de l’amélioration de conditions de travail, d’autant que la nouvelle société nationale désignée pour exploiter la structure préservera les postes d’emploi et les employés qui sont déjà engagés par la filiale française.
Selon ce qu’a rapporté le quotidien le Soir d’Algérie auprès des protestataires, « les salaires été réduits de 25% à 45% (en fonction du poste occupé) durant les mois de confinement, avec la promesse de les rembourser ». Or cette promesse a tardé à être honorée.
Accusant les responsables de « fausses déclarations », plusieurs travailleurs ont déclaré au même journal : « on nous a versé 30% de nos salaires le mois de septembre, mais dans les fiches de paie, ils ont mentionné que le salaire est versé à 100% ».
Ils ajoutent que des représentants de chaque unité ont été désignés pour discuter de nos problèmes avec les responsables de l’entreprise. Mais, ces responsables « nous ont informé qu’ils n’ont pas d’argent pour nous payer. Avec nos salaires, ils ont préféré régler les dettes des fournisseurs et sous-traitants », ont ajouté les protestataires.
Face à cette situation et « au silence du syndicat de l’entreprise », les travailleurs ont entamé une grève depuis vendredi dernier, et qui risque de durer longtemps « jusqu’à ce que la situation soit débloquée ».
« Le métro est certes à l’arrêt depuis le mois de mars dans le cadre du confinement sanitaire, mais le travail des employés s’est poursuivi avec la maintenance, l’exploitation sans voyageurs, l’entretien et toutes les autres tâches. Depuis vendredi, nous observons un arrêt de travail », indique un chauffeur de train, rapporté par le Soir d’Algérie.
Rédaction d’Algerie360