Amar Ghoul : « l’octroi des marchés à Haddad était sur ordre du président »

Amar Ghoul : « l’octroi des marchés à Haddad était sur ordre du président »

La Cour d’Alger a écouté, hier mardi, plusieurs anciens ministres et responsables dans le cadre du procès en appel de l’Homme d’affaires Ali Haddad. Lors de l’audience d’hier, c’était au tour de l’ancien ministre des Transports Amar Ghoul de passer à la barre.

Les questions du juge étaient basées essentiellement sur les marchés qui ont été conclus de gré à gré avec Haddad. Selon ce qu’a rapporté le quotidien le Soir d’Algérie, le juge a passé en revue tous les projets octroyés au patron du groupe ETRHB. Mais Ghoul n’a pas hésité à tout mettre sur le dos de l’ancien président, du chef du gouvernement ou encore du Premier ministre.

Sur une question à propos du coût des projets qui ont été octroyés à Haddad, l’ancien ministre répond « 123 milliards de DA ». Devant l’insistance du juge, Ghoul revient sur sa déclaration et rétorque : « plus de 200 milliards de DA avec les rallonges qui ont été accordées ».

Allant du projet routier de Lakhdaria jusqu’au projet de mise en place de fibres optiques à Bordj-Bou-Arréridj et El Tarf, en passant par le fameux projet de l’autoroute Est-Ouest, l’ancien ministre des transports déclare que tous les dossiers dont il est question relevaient de la présidence de la République.

« J’ai été ministre pendant dix années, sur cinq mille projets, seuls deux ont été octroyés à Haddad. Treize marchés de gré à gré ont été octroyés à des entreprises étatiques et privées », a déclaré Amar Ghoul. Et d’ajouter que « toutes les décisions étaient prises soit, suite à des instructions du président de la République, du chef du gouvernement ou du Premier ministre ».

Toujours dans la même lancée, l’ancien ministre de Bouteflika souligne que « tous les dossiers dont il est question ici relevaient de la présidence de la République, le ministère exécutait ».

Il convient de rappeler que l’ancien ministre Amar Ghoul avait écopé, en première instance, d’une peine de 10 ans de prison ferme, dans le cadre du procès de Ali Haddad. Le principal mis en cause, quant à lui, a été condamné à 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions DA.

Merzouk.A