Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad, ouvert la semaine dernière à la Cour d’Alger, continue à défrayer la chronique. Lors de l’audience d’hier, le prévenu a parlé de ses relations avec le frère et ex-conseiller du président déchu, Saïd Bouteflika.
Depuis la prison de Tazoult, dans la wilaya de Batna, Ali Haddad a nié avoir tiré profit de sa relation avec Saïd Bouteflika, en insistant que leur relation se limitait aux usages amicaux lorsqu’il était à la tête du Forum des chefs d’entreprises (FCE).
Lorsque le juge abord les 255 appels et 30 sms échangés entre les deux hommes en l’espace de 18 mois cités dans le rapport d’expertise, Ali Haddad dira : « je l’appelle de temps à autre, occasionnellement, à l’Aïd ou au mois de Ramadhan ».
« Je n’ai tiré aucun avantage de cette relation pour mes projets. Nous avions des rapports professionnels lorsque j’étais patron du FCE », a-t-il ajouté selon ce qu’a rapporté le quotidien Liberté.
Ensuite, le juge cite un des messages que le prévenu a envoyés au frère du président déchu, lorsqu’il s’apprêtait à fuir le pays par la Tunisie. Haddad avait écrit : « Je suis bloqué à Oum Tboul ». Alors le juge lui demande s’il avait demandé l’intervention de SAID Bouteflika.
« Non monsieur le président. Je l’ai juste informé que j’étais bloqué à la frontière. Il n’y a rien de grave. On ne lit aucunement dans le message que j’ai demandé l’intervention de Saïd Bouteflika », a-t-il répondu.
Rappelons qu’à l’issue de l’audience du dimanche 18 octobre, le Procureur général de la Cour d’Alger a requis « le durcissement des peines » à l’encontre des principaux accusés dans l’affaire de l’hommes d’affaires Ali Haddad.
Plusieurs autres anciens ministres et hauts responsables sont également impliqués dans l’affaire. Il s’agit es deux anciens premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia et les ex-ministres des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, Boudjemaa Talai, Ammar Ghoul, Abdelkader Kadi et Amara Benyounes.
Merzouk.A