Le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad se poursuit à la Cour d’Alger. L’audience hier lundi a été consacrée aux plaidoiries des avocats, notamment ceux des deux anciens premiers ministres Ouyahia et Sellal.
Les avocats des deux anciens ministres ont évoqué un « procès politique ». Pour Me Mourad Khader, avocat de Abdelmalek Sellal, la condamnation de son client en première instance à 10 ans de prison ferme, « ne repose sur aucun argument juridique. C’est un procès politique », a-t-il plaidé.
Selon ses déclarations rapportées par le quotidien Liberté, « l’ancien Premier ministre a été jeté en pâture pour satisfaire les revendications d’une partie de la population lors des marches contre le cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika ».
La défense de l’autre ancien premier ministre Ahmed Ouyahia a également évoqué « un règlement de compte politique ». Selon lui, Ouyahia n’est pas jugé ici pour des faits de corruption. Il n’a jamais été mêlé à ce genre de pratiques criminelles. Ahmed Ouyahia est victime de la même conspiration qui a emporté pendant les printemps arabes, en 2011, l’ancien président égyptien Hosni Moubarek ».
L’avocat de l’ancien premier ministre a ensuite fait l’éloge de son client en affirmant qu’il a eu un parcours « exemplaire » et que « l’Algérie n’enfantera pas, dans les 50 prochaines années, un homme de la trempe d’Ahmed Ouyahia ».
La défense des deux anciens premiers ministres, poursuivis pour octroi d’indus avantages à l’homme d’affaires Ali Haddad, ont demandé l’abandon de toutes les peines prononcées contre leurs clients en première instance.
Rappelons que le tribunal Sidi Mhamed avait condamné les deux anciens ministres à une peine de 12 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Le Procureur général près la Cour d’Alger avait requis dimanche « le durcissement des peines » à l’encontre des principaux accusés dans l’affaire d’Ali Haddad.
Rédaction d’Algerie360