Les élèves du cycle primaire ont repris hier les cours, toutefois, beaucoup d’enfants autistes ont été privés de scolarité, et n’ont pas pu rejoindre les bancs de l’école.
C’est à travers une pétition lancée que les parents d’enfants autistes se sont mobilisé afin de revendiquer le droit de scolarisation de leurs enfants, un droit garanti par des textes Constitution, que les parents n’ont pas manqué de souligné durant leur revendication.
Ainsi, les enfants autistes étaient nombreux hier à ne pas pouvoir rejoindre les bancs de l’école, en vue du manque de mobilisation pour les accueillir. Les parents ont donc fait circuler une pétition dans laquelle ils décrivent un quotidien fait d’exclusion.
« Des milliers de familles algériennes sont incapables d’inclure leurs enfants dans le système scolaire algérien sous ses deux facettes publique et privée à l’exception de quelques rares établissements privés nécessitant des moyens financiers hors-normes aux parents, puisque ceux-ci sont souvent contraints à payer eux-mêmes, en plus de l’école, un salaire à l’auxiliaire de l’enfant. Plusieurs familles ont été ainsi victimes des manipulations des responsables des établissements scolaires et de la procrastination des services concernés par l’éducation en Algérie », ont indiqué les rédacteurs de la pétition.
Par ailleurs, le but premier de cette pétition est de « rappeler aux autorités algériennes leur responsabilité envers ces citoyens fragilisés, désarmés et parfois traumatisés face à l’indifférence de l’administration. Il est demandé aux ministères concernés de contribuer à l’intégration sociale des enfants, qui est primordiale pour leur développement, leur avenir ainsi que l’avenir du pays car les troubles du spectre autistique cachent très souvent une intelligence et un génie qui pourraient être exploités au lieu d’être étouffés ».
« Il est temps que toute discrimination liée à quelque handicap que ce soit ne soit plus admise par les écoles de l’éducation nationale, que l’État assure des éducateurs et auxiliaires de vie scolaire spécialisés et formés pour accompagner les enfants autistes dans leur parcours scolaire », ont soutenu les familles qui se heurtent au refus de scolariser leurs enfants pour diverses excuses malgré la circulaire interministérielle signée par les départements de l’éducation et de la solidarité, garantissant le droit aux enfants autistes une scolarité ordinaire, mais également les dispositions de la loi d’orientation sur l’éducation portant droit à l’éducation et à l’enseignement de tous les enfants et de l’arrêté interministériel du 10 décembre 1998, relatif à l’ouverture de classes spéciales pour les enfants souffrant de handicaps sensoriels légers.
Toutefois, cet arsenal juridique n’a pas permis une intégration optimale des enfants souffrant d’autisme ni dans des écoles spécialisées ni dans des classes intégrées, en dépit des nombreuses promesses faites par les pouvoirs publics.