L’initiative « Nida 22 » a été lancée jeudi dernier, et a pour objectif de refléter les revendications du mouvement populaire Hirak.
Selon les informations rapportées par notre confrère El Watan, « plusieurs personnalités, dont des militants, des avocats et des chercheurs », ont pris part à l’initiative « Nida 22 » qui a pour objectif « d’aboutir à une feuille de route consensuelle qui va refléter les revendications du mouvement populaire Hirak ».
L’initiative a été lancée jeudi dernier en live sur les réseaux sociaux, « avec la participation, entre autres, des avocats Mustapha Bouchachi et Abdelghani Badi, du sociologue Nacer Djabi, du président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui et du porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou », détaille la même source.
Pour M. Bouchachi, « l’initiative n’est pas un objectif en soi, mais un moyen », il n’a pas manqué de rappeler que « les Algériens qui sont sortis dans la rue pendant des mois ne veulent pas d’un changement de façade mais d’un changement réel ».
Pour sa part, le journaliste Hafid Derradji a insisté sur le fait que « ceux qui adhèrent à cette démarche ne sont pas des représentants du Hirak, mais une force de proposition », une idée qu’a soutenu le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), M. Said Salhi, qui a rajouté que « les initiateurs de cette initiatives font partie du Hirak ».
Le porte-parole de l’UDS, Karim Tabbou, a souligné que « c’est un espace qui pourra contenir toutes les idées, même si elles sont parfois contradictoires ».
Les initiateurs de cette initiative ont rendu public un appel qui « aborde les objectifs recherchés à travers leur démarche », et ont souligné que « le Hirak a fait preuve de maturité et de conscience en décidant de suspendre provisoirement les marches populaires pacifiques, à cause de la conjoncture sanitaire actuelle, liée à la pandémie du Coronavirus (Covid-19) ».
L’objectif de « Nida 22 » est « de parvenir à un accord politique consensuel au sein des différentes dynamiques du Hirak, pour renforcer le rapport de force en faveur du peuple algérien ». Pour ainsi faire, les initiateurs de cette démarche « invitent es Algériens à participer à l’organisation de rencontres et de débats à l’échelle nationale et locale et dans la diaspora, en incluant toutes les dynamiques du Hirak afin de mûrir et faire émerger les contours d’un consensus politique nécessaire en son sein », précise la même source.
Ils ont également suggéré « la tenue d’une conférence inclusive des acteurs du Hirak pour définir et mettre en place les mécanismes de l’accord politique consensuel ».