L’avocate et présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul estime que la révision de la constitution est « une priorité du système », mais pas du tout « une revendication du Hirak ».
Dans un entretien accordé au quotidien Liberté, Mme Assoul souligné que la révolution populaire du 22 février 2019 « n’a jamais revendiqué l’amendement de la Constitution ». En revanche, ajoute-t-elle, « c’était une priorité durant la campagne électorale du candidat Abdelmadjid Tebboune. C’est donc une priorité du système ».
S’exprimant sur le projet de la révision constitutionnelle, qui sera soumis au referendum populaire le 1er novembre prochain, la présidente de l’UCP considère qu’on « ne peut pas réduire la crise qui secoue le pays à une simple révision de la Constitution. Rétrospectivement, cela fait partie des pratiques du système ».
Citant l’exemple de la révision de la constitution de Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999, elle souligne « qu’à chaque fois qu’il y a eu une crise, le système recourt au changement de la Constitution ». Et c’est les amendements qu’il a apporté « qui ont a conduit le pays au blocage », selon elle.
Pour ce qui est de son avis concernant les amendements de l’actuelle révision constitutionnelle, l’avocate précise « qu’il n’y a pas une vraie séparation entre les pouvoirs, encore moins d’équilibre entre eux ». Pour elle, « l’indépendance de la justice n’est pas à l’ordre du jour, puisque M. Tebboune conserve la présidence du Conseil supérieur de la magistrature ». D’autre part, elle estime que la constitution actuelle (celle en vigueur) « garantit un certain nombre de droits et de libertés aux citoyens ».
Toujours dans la même lancée, la présidente de l’UCP réitère sa position et celle du PAD quant à cette révision. « Toutes les parties qui sont avec nous au sein du PAD sont fidèles aux revendications du Hirak, parce que nous en sommes partie prenante », a-t-elle déclaré.
Merzouk.A