Depuis sa condamnation, les manifestations de compassion et les appels à libérer Khaled Drareni se sont multipliés, un dixième sit-in de solidarité avec le journaliste Khaled Drareni s’est tenu, aujourd’hui lundi, devant la Maison de la presse Tahar Djaout, dans la wilaya d’Alger.
Moins nombreux que les derniers rassemblements à cause de l’interdiction d’accès à la maison de la presse Tahar Djaout aux non détenteurs d’une carte de presse, plusieurs journalistes ont pris part à ce nouveau rassemblement hebdomadaire, pour exiger l’acquittement de Khaled Drareni et réclamer « une presse libre et une justice indépendante ».
« Sahafa horra, adala moustakilla ! » (Presse libre, justice indépendante) ; « Harrirou el mouataqaline ! » (Libérez les détenus), « Libérez l’Algérie », « Djazair horra dimocratia » (Algérie libre et démocratique), « Khaled Sahafi machi khabardji » (Khaled est un journaliste, pas un informateur) ; « Khaled Drareni sahafi horr ! » (Khaled Drareni est un journaliste libre)… ce sont les principaux slogans scandés par les manifestants munis de pancartes et de t-shirt à l’effigie de Khaled Drareni.
Pour rappel, directeur du site d’information Casbah Tribune et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF), Khaled Drareni a été condamné en appel, mardi 15 septembre, à deux ans de prison ferme par la Cour d’Alger, il est poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteint à l’unité nationale ». Un verdict d’une sévérité sans précédent à l’encontre d’un journaliste.