Le Premier ministre Abdelaziz Djerrad a inauguré ce mardi, en compagnie de la ministre de la Culture Malika Bendouda, la première conférence nationale sur l’œuvre du penseur Malek Bennabi intitulée, « À l’écoute d’un témoin du siècle ».
En rendant hommage au penseur algérien lors de son allocution, Djerrad a regretté que durant les années 70, on avait étudié tous les penseurs du monde sauf Malek Benabi ». Ensuite, il a indiqué qu’il avait découvert le penseur en « préparant mon Doctorat à l’université de Paris ».
Toujours dans le même contexte, le Premier ministre déplore encore Malek Bennabi « ne figure pas dans les programmes de nos écoles et universités comme c’est toujours le cas pour tous les grands penseurs de ce monde ». Dans ce sens, il ajoute qu’il avait introduit un module, lorsqu’il était enseignant à l’université, dans lequel « j’abordais la vision géopolitique de Malek Abdenabi ».
Réitérant la nécessité d’intégrer la pensée de Malek Bennabi dans les programmes de nos écoles et universités, Djerrad rappelle « la connaissance de Malek Bennabi de la géopolitique à travers deux ouvrages sur l’idée du Commonwealth et l’Afro- asiatisme, sa vision du futur sur le choc des civilisations et la fin de l’histoire ».
À noter que la première conférence nationale sur l’œuvre du penseur Malek Bennabi intervient dans le cadre des célébrations du patrimoine de ce penseur au legs, qui se tiennent depuis lundi et jusqu’au 31 du mois en cours à travers toutes les wilayas du pays.
Il convient de rappeler que Malek Bennabi (1905-1973) figure parmi les penseurs dans le monde musulman du 20e siècle. Il compte à son actif plus d’une trentaine d’ouvrages en langues arabe et française, dont « Le phénomène coranique » (1946), « Les conditions de la renaissance » (1948), « Idée D’un Commonwealth islamique » (1958), « Le problème de la culture » (1959) et « Le problème des idées dans le monde musulman » (1970) …
Il s’est spécialisé dans les concepts des « problèmes de la civilisation », « les questions de la colonisation », « la culture », « la pensée islamique », « les conditions de la renaissance ». Il est connu pour son célèbre concept « colonisabilité ».
Rédaction d’Algerie360