Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati n’a pas manqué, hier lors d’un meeting à Djelfa, de recadrer indirectement le ministre de la Jeunesse et des Sports Sid Ali Khaldi, qui avait fait dernièrement un grave dérapage verbal.
Lors d’un meeting qu’il a animé hier mardi à Djelfa dans le cadre de la campagne référendaire, le ministre de la Justice a fait allusion aux dernières déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, qui avait déclaré jeudi dernier, également dans le même cadre : « nous avons constitutionnalisé la déclaration du 1er novembre, et celui qui n’est pas convaincu, n’a qu’à changer de pays ».
Le garde des Sceaux s’est demandé : « Comment en est-on arrivé là ? Ne sommes-nous donc pas en mesure de garder nos enfants chez nous ? Est-ce qu’une mère peut se séparer de ses enfants ? ». Avant d’enchainer : « l’Algérie, c’est la mère qui a enfanté des cadres. Comment peut-elle aujourd’hui leur demander de partir ? Que nous est-il arrivé ? Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? ».
Sans le citer nommément, et sans faire aucune référence directe aux déclarations de son collègue, tout porte à croire à une réponse indirecte du ministre de la Justice au dérapage verbale de Sid Ali Khaldi.
Pour rappel, lors d’un meeting qu’il a animé jeudi dernier à Alger dans le cadre de la campagne référendaire, le MJS Sid Ali Khaldi avait déclaré : « pour la première fois depuis l’indépendance, nous avons constitutionnalisé la déclaration du 1er novembre, et celui qui n’est pas convaincu, il n’a qu’à changer de pays ! Il n’a qu’à changer de pays ! ».
Le lendemain, soit le vendredi 23 octobre, le même ministre a réagi, dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, à la polémique suscitée par ses déclarations faites la veille. Tout en présentant ses excuses à tous ceux qui ont mal interprété ses propos, le ministre a indiqué : « mon devoir en tant que citoyen, et responsable, est d’aborder ce sujet pour expliquer que mes propos étaient destinés à ceux qui sont dérangés par la déclaration du 1er novembre, que je considère comme une ligne rouge. Je suis convaincu que tout le peuple algérien est réuni autour de la déclaration du 1er novembre ».
Merzouk.A