S’exprimant sur la liberté d’expression et le droit de caricaturer le prophète Mohamed, le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, a estimé que « la liberté d’expression avait des limites ».
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce vendredi, 30 octobre, le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, a affirmé que « la liberté d’expression n’est pas sans limites », soulignant qu’il « faut agir dans le respect pour les autres ».
« Nous allons toujours défendre la liberté d’expression. Mais la liberté d’expression n’est pas sans limites. Nous nous devons d’agir avec respect pour les autres et de chercher à ne pas blesser de façon arbitraire ou inutile ceux avec qui nous sommes en train de partager une société et une planète », a-t-il déclaré interrogé au sujet des caricatures du prophète Mohamed comme l’avait fait le journal satirique français Charlie Hebdo.
« On n’a pas le droit par exemple de crier au feu dans un cinéma bondé de monde, il y a toujours des limites », a-t-il argumenté.
En effet, le Premier Ministre canadien a estimé que « tout est question de respect », et n’a pas partagé la position du Président français, Emmanuel Macron, en plaidant « pour un usage prudent de la liberté d’expression ».
« Dans une société pluraliste, diverse et respectueuse comme la nôtre, nous nous devons d’être conscients de l’impact de nos mots, de nos gestes sur d’autres, particulièrement ces communautés et ces populations qui vivent encore énormément de discriminations », a expliqué M. Trudeau.
Rappelons qu’en marge d’une réunion virtuelle avec le Président du Conseil européen, Charles Michel, et en réaction sur l’attentat au couteau de Nice, le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, a condamné « ces attentats terroristes haineux » et a estimé que « rien ne justifie cette violence ». Cependant, il n’a pas manqué de rappeler que « ces criminels, ces terroristes, ces meurtriers, ne représentent d’aucune façon l’islam ou les gens musulmans ».