Le Chef de service réanimation au CHU de Beni Messous à Alger, Professeur Ryad Mokretar, a affirmé que « la hausse des contaminations entraine une tension extrême chez les personnels soignants ».
Dans une déclaration accordée à TSA, le Professeur Ryad Mokretar, Chef de service réanimation au CHU de Beni Messous à Alger, a indiqué que « les dix (10) services dédiés à la prise en charge des patients atteints de Coronavirus (Covid-19) affichent complet ».
« Depuis le début de la pandémie, il y a sept services qui sont dédiés à la prise en charge des patients Covid et deux autres (la cardiologie et la gynécologie) qui en plus de leurs activités habituelles réservent un nombre de lits fixes pour les patients Covid, et en cas de débordement, les services chirurgicaux d’ORL voire d’ophtalmologie si nécessaire sont aussi réquisitionnés. Ce qui fait une dizaine de services lorsque l’afflux de patients est extrêmement élevé », a-t-il fait savoir.
« En ce qui concerne le service réanimation, même lorsqu’il y a eu une accalmie relativement durable avec la baisse des contaminations ces dernières semaines, jamais ce service n’a soufflé dans la mesure où le taux d’occupation des lits lorsqu’il était réduit ne descendait pas en dessous des 80% », a-t-il encore détaillé.
Le Professeur Mokretar a affirmé avoir constaté, depuis quelques jours, « un afflux massif et brutal » concernant les contaminations par le Coronavirus « d’une probable 2ᵉ vague », soulignant que cet afflux a causé « une tension extrême chez les personnels soignants ».
« Depuis quelques jours, c’est un afflux massif et brutal qu’on constate, je dirais une marée dans cette probable deuxième vague qui a créé une tension extrême au niveau du centre de tri. Cet afflux massif a entraîné une tension extrême chez les personnels soignants et chez les parents extrêmement angoissés », a-t-il affirmé.
« Cette deuxième vague, ce flux très important, arrive à un moment où après neuf mois (de lutte contre la pandémie du Covid-19) on constate l’usure des personnels soignants paramédicaux et médecins avec bien l’usure physique et psychologique », a-t-il confié en rappelant que « pas mal de contaminations ont été recensées auprès du personnel soignant ».