À l’issue de l’annonce des résultats préliminaires du référendum constitutionnel du 1er novembre, plusieurs partis et personnalités politiques ont commenté ces résultats en livrant leurs visions, sur notamment, le taux d’abstention.
Dans un communiqué rendu public hier mardi, le parti des travailleurs (PT), a d’abord tenu à évoquer les circonstances du déroulement du référendum lui-même. « Le référendum constitutionnel a eu lieu dans des conditions des plus étranges », lit-on dans le communiqué.
Le parti de Louisa Hanoune s’est, en effet, longuement attardé sur la circonstance dont a été programmé le référendum. « Le confinement aveugle dit sanitaire auquel a recouru le gouvernement en guise de réponse au COVID-19, a provoqué un effondrement social et économique sans précédent », a indiqué le PT tout en passant en revue toutes les catégories et franges impactées par le confinement.
Avant d’arriver à son commentaire sur le référendum, le parti des travailleurs a évoqué « la gestion chaotique de la COVID-19 par le gouvernement a mis à nu l’effroyable réalité ». Mais aussi « les rentrées scolaire et universitaire anarchiques », qui « amorcent la destruction de l’enseignement public déjà entamée via l’enseignement à distance, par la généralisation de la déréglementation… ».
Pour le parti, « à l’origine de ce désastre se trouve le système du parti unique, qui depuis l’indépendance a dépossédé le peuple du droit d’exercer sa souveraineté ». « … Les travailleurs se dressent contre ce cours destructeur », estime le PT.
Tout ça, pour arriver dire que « le rejet franc » du référendum n’était pas un hasard. « Et ce même combat pour la survie vient de s’exprimer dans une démonstration politique exemplaire et sans égale lors du référendum constitutionnel à travers une abstention historique de 77%, 1,6 million de NON et plus de 600 000 bulletins nuls selon les chiffres officiels ce qui signifie que la constitution a été approuvée par 13% du corps électoral ! », ajoute encore le communiqué.
Il s’agit, selon le parti, d’un « rejet franc, un verdict sans appel qui a jailli des profondeurs du pays sur l’ensemble du territoire national contre le système en place, responsable de la faillite généralisée, contre ses politiques et institutions, réaffirmant l’exigence de son départ ».
Comme solution « pour organiser le sauvetage de la majorité du peuple poussée vers la déchéance, le sauvetage des travailleurs, de la jeunesse, des fellahs, petits commerçants, artisans … etc. pour organiser la sauvegarde de la nation menacée dans son intégrité, pour rétablir les conquêtes de la révolution de novembre 1954 et de l’indépendance nationale, pour réunir les conditions de la reconstruction du pays », le parti propose « une réunion d’une Assemblée constituante nationale souveraine ».
Cette réunion sera « forte de la légitimité et du mandat populaire, aura l’audace et la force de définir, à partir des aspirations populaires librement exprimées, la nature du régime à mettre en place, les politiques conformes aux besoins exclusifs des travailleurs, de la jeunesse, des larges couches exploitées et opprimées, c’est-à-dire de la majorité du peuple, des politiques conformes donc aux seuls intérêts de la nation en rupture avec le pillage local et étranger ».
Merzouk.A