À quelques jours de la rentrée des classes, intervenue dans une situation sanitaire assez particulière, voilà que les syndicats de l’éducation dénoncent déjà un manque flagrant de moyens de prévention.
Le manque des moyens de prévention entraine inéluctablement maintes difficultés dans l’application stricte du protocole sanitaire mis en place par la tutelle. La preuve, plusieurs établissements tous paliers confondus, enregistrent des cas avérés de Covid-19.
Pour le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba rapporté par le Soir d’Algérie, beaucoup de directeurs d’établissements préfèrent ne pas déclarer ces cas suspectés.
Selon lui, ces directeurs « se dérobent de leurs responsabilités et ne traitent pas la situation avec la responsabilité qu’elle exige ». Or que la situation épidémiologique actuelle nécessite la plus grande transparence.
Le responsable estime que « sur le terrain, on a pu vérifier que le nécessaire requis pour mettre à exécution le protocole sanitaire n’était pas assuré. Cela n’est ni rassurant ni encourageant pour l’avenir ». Sur ce point, il déplore une absence de « volonté des pouvoirs publics », et sans une volonté réelle, Messaoud Boudiba avertit que cette situation « ne tiendra pas plus d’une semaine. Tout au plus deux !».
Même constat chez le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Ce dernier évoque, par le biais de son président Boualem Amoura, l’absence de l’eau dans les robinets et du gel hydroalcoolique dans plusieurs lycées et collèges.
Pour lui, « l’État algérien, depuis le mois de mars, au lieu de se préparer, attendait que la pandémie disparaisse d’elle-même sans aucune projection ».
Ceci dit, le ministère de l’Éducation insiste toujours sur la nécessité de l’application stricte du protocole sanitaire. Dans une note adressée dimanche dernier aux directeurs de l’Éducation, il a été demandé l’installation d’une cellule chargée du suivi de l’évolution de la situation épidémiologique au sein des établissements scolaires, qui devra rendre le point de la situation quotidiennement.
Rédaction d’Algerie360