Le procès de l’homme d’affaires Abdelmoumène Khalifa s’est poursuivi, ce mercredi 11 novembre, au Tribunal criminel près la Cour de justice de Blida.
Lors de son réquisitoire, le Procureur général du tribunal criminel (Cour de Blida), Zoheir Talbi, a estimé que Khalifa « ne peut pas avoir été victime de l’ancien système comme il le prétend ».
« L’accusé principal ne peut pas avoir été une victime d’une vengeance et d’un règlement de compte de l’ancien système, comme il le prétend, au regard des avantages qui lui ont été accordés durant la période de création du Groupe Khalifa, dont Khalifa Bank », a-t-il dit.
« Aucune mesure conservatoire ou du moins disciplinaire, qui s’imposait par la force de la loi, n’a été prise contre l’accusé principal, en dépit des infractions et dépassements flagrants constatés par les commissions d’inspection », a ajouté le Procureur.
Évoquant « l’absence de documents de payement et de factures », Zoheir Talbi a déduit que « le responsable de Khalifa Bank a persisté dans ses dépassements, en l’absence de tout contrôle ».
Le Procureur général a également estimé que la création de Khalifa Bank était « faussée depuis le départ, et en infraction avec les lois de la République, à commencer par la délivrance de deux faux actes pour l’obtention d’un crédit auprès de l’agence de la Banque de développement locale ».
Pour rappel, Abdelmoumène Khalifa a été condamné, en 2015, par le tribunal criminel près la Cour de Blida à 18 ans de prison ferme.