L’ancien ambassadeur d’Espagne en Inde, l’ex-député du Partido Popular (PP), et 21 autres personnes seront jugés pour corruption d’agents algériens en échange de contrats.
Selon la presse espagnole, l’ancien ambassadeur d’Espagne en Inde Gustavo de Arístegui et l’ex-député du Partido Popular (PP), Pedro Gómez de la Serna et 21 autres personnes, seront jugés par le juge du tribunal national José de la Mata, pour avoir prétendument constitué une organisation en vue d’obtenir des contrats en Algérie par le paiement de cadeaux et de commissions à des fonctionnaires locaux.
Par ailleurs, cette affaire remonte à 2016, lors du début des enquêtes sur les paiements illégaux présumés aux autorités et aux agents publics Algériens, ainsi qu’à leurs familles dans le cadre de deux contrats de travaux pour la construction de l’usine de dessalement d’eau de Souk Tleta (Tlemcen), pour un montant de 250 millions d’euros et le tramway de Ouargla, avec un coût de 230 millions d’euros.
« Il est clair que le but de l’organisation créée était, d’une part, d’obtenir des contrats à l’étranger (en l’occurrence en Algérie) », a indiqué le juge d’instruction espagnol. Ainsi, la même source a affirmé qu’un réseau de sociétés fictives aurait servi à justifier l’exécution simulée des contrats, par le biais de fausses factures.
Cette organisation serait composée, selon le juge, d’anciens responsables du PP Gómez de la Serna et De Arístegui et des directeurs du groupe Elecnor Germán Junquera Palomares et Ramón López Lax. Le juge d’instruction a souligné que différents cadres du groupe Elecnor « se sont arrangés pour obtenir, maintenir et modifier les marchés publics en Algérie en payant des commissions aux autorités et agents publics ».