Le procès de l’affaire de la « Spa Gp Pharma », une des filiales du groupe Condor des frères Benhamadi, a remis sur la table l’affaire du financement occulte de la campagne électorale de 2019 de Bouteflika.
L’audience d’hier mardi a révélé les intentions de plusieurs hommes d’affaires de participer au financement de la campagne électorale du président déchu Abdelaziz Bouteflika, pour le cinquième mandat. Le premier à être interrogé dans cette affaire n’est autre que l’ancien directeur de campagne, Abdelmalek Sellal. Il déclare au juge qu’il avait été effectivement désigné Directeur de la campagne par le frère conseiller du président Bouteflika.
Il affirme qu’il avait ouvert deux comptes bancaires, auprès du CPA, pour recevoir les fonds conformément à la loi. Selon le prévenu, c’était Chaid Hammoud qui s’occupait du volet financier de la campagne.
Vers la fin du mois de février 2019, Sellal avait été remplacé par l’ancien ministre des Travaux publics Abdelghani Zaalane à la direction de la campagne. Ce dernier révèle ainsi les sommes déposées par des hommes d’affaires actuellement incarcérés pour des affaires de corruption.
Abdelghani Zaalane cite alors les montants déposés par ces hommes d’affaires. Ahmed Maazouz 39 milliards de centimes ; le groupe KIA de Hassane Larbaoui 20 milliards de centimes ; la famille Metidji 10 milliards de centimes ; les Benhamadi 5 milliards de centimes ; le groupe Bellat 1 milliard de centimes ; ainsi que 10 milliards de centimes de la part d’un citoyen.
Merzouk.A
