Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) par intérim Mohand Ouamar Benelhadj a réagi aux dernières déclarations du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie.
Les dernières déclarations de Macron sur l’Algérie, et son homologue Tebboune continuent de susciter les réactions en Algérie. Après les réactions des politiques (Mohcine Bellabes et Zoubida Assoul…), c’est au tour de l’Organisation nationale des moudjahidine.
En réponse à la déclaration de Macron sur le « travail historique » que mène la France pour « réconcilier les mémoires », le SG de l’ONM déclare : « C’est un mensonge. Nous ne pouvons pas réconcilier les deux mémoires ».
Dans une déclaration rapportée par TSA, Mohand Ouamar Benelhadj estime qu’il faudra d’abord parler de la loi de 2005 glorifiant le colonialisme. « Qu’il abroge d’abord cette loi de 2005. Mais nous n’accepterons pas parce que le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un même pied d’égalité, les deux mémoires ne peuvent pas s’associer », a-t-il souligné.
Cependant, il affirme que son organisation n’est pas du tout contre une coopération entre les deux peuples, mais pas de cette manière. « Les deux présidents en ont parlé et nous, en tant que moudjahidine, nous ne sommes pas contre une coopération entre les deux peuples, mais il faut que ce soit d’égal à égal ».
Le SG de l’ONM ajoute encore : « On n’est pas contre, mais la tolérance ne doit pas être d’un seul compte, sinon ce serait une forme de soumission et d’amnésie. Nous ne pouvons pas oublier. La majorité écrasante des Algériens ne cédera pas un millimètre du droit de notre pays ».
Pour rappel, le président français a déclaré, vendredi au « Jeune Afrique » : « j’ai envie d’être dans la vérité et la réconciliation, et le président Tebboune a exprimé sa volonté de faire de même ».
« Je vous le dis franchement : je ferai tout ce qui est en mon possible pour aider le Président Tebboune dans cette période de transition. Il est courageux », a-t-il déclaré. « On ne change pas un pays, des institutions et des structures de pouvoir en quelques mois », a ajouté Macron.
Merzouk.A