L’Algérie a importé 30 000 tonnes de blé tendre avariées de Lituanie via un fournisseur suisse. Les autorités concernées affirment que la marchandise sera renvoyée au fournisseur.
Selon les informations rapportées par notre confrère Liberté, une source au sein de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a indiqué que « l’affaire des 30 000 tonnes de blé tendre importées de Lituanie via un fournisseur suisse « est une affaire purement commerciale » qui « ne mérite ni polémique et encore moins des décryptages ou des supputations » ».
La même source de l’OAIC a affirmé que « la responsabilité de l’Office n’est nullement engagée », et que « l’erreur se situe du côté du fournisseur », soulignant que « le contrat signé avec le fournisseur est clair et ses clauses « protègent les intérêts de l’Office » ».
Dans ce même sens, la source de l’OAIC a confié à Liberté que « la marchandise « sera refoulée incessamment » et que « les frais seront payés par le fournisseur, étant donné que la marchandise livrée ne répond pas aux clauses du contrat signé entre les deux parties ».
« Le navire est arrivé au port d’Alger le 9 novembre dernier. Nous avons aussitôt procédé à la vérification de la marchandise(..) Les services de contrôle des douanes nous ont délivré une attestation de dédouanement pour procéder ensuite à un contrôle », a révélé la même source en soulignant que « cette seconde vérification se fait par des contrôleurs de l’Office »
« Nous importons des cargaisons homogènes en vrac. Nos équipes de contrôleurs et de surveillants font des prélèvements sur chaque 500 tonnes de marchandises déchargées(…) Nous avons aussitôt arrêté les débarquements pour procéder à une analyse des échantillons prélevés dans un laboratoire public accrédité », a détaillé la source de l’OAIC en rajoutant que « la présence de la substance, trouvée dans une partie de la marchandise, « est infime » ».
Par ailleurs, la source de l’OAIC a indiqué que « l’Office est habitué à ce genre de situation », et a fait savoir qu’ « un nouveau cahier des charges a été adopté et que toutes les opérations se font sur la base des recommandations de ce même cahier des charges qui est en totale rupture avec l’ancien texte ».
« Nous avions revu le cahier des charges pour prévoir l’ouverture sur différentes origines », a-t-elle expliqué en soulignant que « la short-list a été élargie ».
Selon le même responsable de l’OAIC, « l’application du nouveau cahier des charges a permis de casser le monopole exercé pendant des années par un fournisseur exclusif, qui avait la main sur plus de 90% des importations, avec une origine unique du blé ».