L’Algérie a réagi ce samedi, 28 novembre, à la résolution d’urgence du Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, votée ce jeudi, 26 novembre, par la majorité des députés.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Ministère des Affaires Étrangères a répondu au Parlement européen, suite à la résolution d’urgence qui a été votée sur la situation des droits de l’Homme en Algérie.
« Le parlement Européen a cru devoir adopter, selon une procédure dite « d’urgence » pour le moins douteuse, une nouvelle résolution sur la situation en Algérie dont le contenu outrancier se résume à un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du Peuple algérien, de ses institutions et de l’État algérien », a souligné le communiqué du MAE.
En effet, pour l’Algérie, « ce document prêterait à sourire s’il n’était truffé d’allégations et d’accusations gravissimes et malveillantes proférées par des parlementaires contre les autorités algériennes, accusations allant de la détention arbitraire jusqu’à des actes de torture prétendument commis contre des membres du « Hirak » interpellés par les services de sécurité ».
À travers ce communiqué, « l’Algérie tient à apporter le démenti le plus méprisant à l’ensemble des accusations fallacieuses colportées au sein de l’hémicycle Européen et traduites par cette dernière résolution », en « déplorant la tonalité foncièrement haineuse et teintée de paternalisme de ce texte, qui dénote d’une hostilité avérée digne de la période coloniale de certains milieux européens à l’égard du peuple algérien et de ses choix souverains ».
« L’Algérie condamne avec force cette résolution qui ne peut avoir pour conséquence que de porter atteinte aux relations de l’Algérie avec ses partenaires européens, à un moment où tout plaide pour l’approfondissement du dialogue et de la coopération dans un cadre de sérénité et de responsabilité », a indiqué la même source.
En effet, l’Algérie a rappelé qu’ « elle entretient avec ses partenaires européens des relations fondées sur les principes de l’égalité souveraine, du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre ».
« Elle ne saurait donc accepter qu’une institution européenne, fût-elle élue, s’immisce de manière aussi grossière et inadmissible dans ses affaires intérieures », a conclu le communiqué.
Rappelons que « le Parlement européen a voté ce jeudi, 26 novembre, une résolution d’urgence sur la détérioration des droits de l’Homme en Algérie. Le Parlement a voté, quasiment à l’unanimité, (669 voix pour, 2 contre, 22 abstentions), cette résolution et a demandé la « libération des détenus inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, à leur tête le journaliste Khaled Drareni« .