Algérie- Adopté vers la fin du mois de mars dernier, le traitement à base de l’hydroxychloroquine a démontré son efficacité, selon de nombreux scientifiques. Où en est ce protocole thérapeutique en ce temps de recrudescence des contaminations ?
L’Algérie connait actuellement une forte recrudescence des contaminations au coronavirus selon les chiffres officiels fournis par le ministère de la Santé. Les hospitalisations ont également augmenté. Malgré cette situation, les médecins sont de plus en plus réticents à prescrire le traitement à base de l’hydroxychloroquine.
Ceci dit, ce protocole n’est pourtant pas abandonné officiellement par les autorités sanitaires du pays. En tout cas, c’est ce qu’a annoncé le professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique et président de la cellule d’investigation de suivi des enquêtes épidémiologiques du coronavirus sur le terrain.
Le responsable a, en effet, déclaré mercredi dernier sur les ondes de la Radio nationale « la chloroquine est toujours utilisée pour traiter les malades atteints de la Covid-19, tant qu’il n’y a pas de changement officiel ».
Selon lui, le protocole thérapeutique, adopté vers la fin du mois de mars en Algérie, « n’a pas été changé et devrait rester toujours en vigueur tout au moins dans les hôpitaux ». En revanche, beaucoup de médecins affirment qu’il est de moins en moins utilisé.
Le traitement de moins en moins utilisé par les médecins
Plusieurs sont en train de remettre en cause l’efficacité du traitement. Un pneumologue privé exerçant au niveau de la région de Mila rapporté ce dimanche par le quotidien le Soir d’Algérie, affirme ne plus prescrire à ses malades la chloroquine, car « au bout de 5 jours, je ne constate aucun changement ».
Selon lui, « La majorité des médecins prescrivent le même traitement standard, à savoir l’Augmentin et l’Azithromycine comme antibiotiques avec la vitamine C, le zinc et les anticoagulants comme Lovenox ».
Il y a quelques jours, le Pr Zidouni regrette le recul constaté par rapport à l’utilisation du traitement à base de chloroquine. Dans une déclaration à TSA, il souligne : « on utilise de moins en moins la chloroquine, ça il faut le signaler ».
De son côté, le chef du service de la réanimation au CHU de Blida, le Pr Abderrazak Bouamra avait affirmé au même média : « On a gardé la chloroquine pour les formes sévères », précisant que le protocole thérapeutique adopté depuis le début de l’épidémie par l’Algérie et basé sur l’association azithromycine-hydroxychloroquine.
Pour rappel, l’Algérie a enregistré, au bilan d’hier samedi 28 novembre un total de 52568 guérisons, 2393 décès et 81212 contaminations au Coronavirus (Covid-19). 1044 nouveaux cas de contaminations y ont été enregistré hier.