Résolution du PE : Il s’agit « de calomnie et de malhonnêteté intellectuelle », selon Brahim Zitouni

Résolution du PE : Il s’agit « de calomnie et de malhonnêteté intellectuelle », selon Brahim Zitouni

Algérie – L’analyste politique, Brahim Zitouni, s’est exprimé, ce mardi, 1er décembre, au sujet de la résolution d’urgence du Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie.

Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio national, l’analyste politique, Brahim Zitouni, a estimé que « les griefs contenus dans cette résolution s’apparentent, au-delà de l’ingérence, à de la calomnie et de la malhonnêteté intellectuelle », et y a relevé « en outre, des contre-vérités visant à provoquer l’effondrement de l’Algérie ».

Pour l’analyste, qui a observé les mêmes méthodes de déstabilisation utilisées, du temps de la colonisation, par le Parti Socialiste Français, « l’usage qui est fait par le Parlement européen, de l’idéologie des droits de l’Homme, recèle un aspect aussi important que l’est l’intervention militaire ».

Zitouni pointe du doigt la France

Dans son analyse, M. Zitouni a tenu « la France comme premier responsable de ces attaques », et y a vu « son désir de s’imposer dans l’industrie automobile en Algérie et ne digérant pas le fait que celle-ci se tourne vers d’autres partenaires pour assurer son approvisionnement en céréales ». « C’est comme si on voulait nous dire qu’il faut les importer de France », a-t-il expliqué.

En effet, l’invité de  la rédaction de la chaîne III a fait remarquer que « cette concomitance des choses démontre « une pression de l’Hexagone sur l’Algérie à différents niveaux », militaires mais également culturels, « en notre défaveur » ».

Il a expliqué que cela revient au fait que des « intérêts énormes » de membres de l’Union européenne sont malmenés, rajoutant que « ce type d’interventionnisme a tendance à se répéter de manière cyclique à l’endroit de l’Algérie ».

La réaction du MAE et des partis politiques « est salutaire »

Le même intervenant a souligné que « la réaction du Ministère des Affaires Étrangères et des partis politiques, dans leur ensemble, « est salutaire », parce que qu’elle signifie nettement aux auteurs de la résolution européenne, le refus de pareilles injonctions ».

Par ailleurs, M. Zitouni a conclu en affirmant que « c’est le souffle du Hirak qui donne à l’État Algérien, la force de pouvoir se dresser contre de telles manœuvres, en dessinant un consensus au sein de la Société civile pour les dénoncer ».

L’Algérie avait condamné, samedi dernier, la résolution du Parlement européen

Dans un communiqué du Ministère des Affaires Étrangères rendu public samedi dernier, l’Algérie avait condamné « avec force » la résolution du Parlement européen.

« Le parlement Européen a cru devoir adopter, selon une procédure dite d’urgence pour le moins douteuse, une nouvelle résolution sur la situation en Algérie dont le contenu outrancier se résume à un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien, de ses institutions et de l’État algérien », avait indiqué le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« L’Algérie condamne avec force cette résolution qui ne peut avoir pour conséquence que de porter atteinte aux relations de l’Algérie avec ses partenaires européens, à un moment où tout plaide pour l’approfondissement du dialogue et de la coopération dans un cadre de sérénité et de responsabilité », avait souligné la même source.

Rédaction d’Algérie 360.