Pour Louisa Hanoune, « l’impasse politique peut devenir mortelle »

Pour Louisa Hanoune, « l’impasse politique peut devenir mortelle »

Algérie- La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune a dressé, hier lundi, son constat sur la situation politique que vit le pays actuellement. Selon elle « l’impasse politique est totale ».

Lors d’une conférence de presse, Mme Hanoune a d’emblée estimé qu’il s’agit de la situation « la plus dangereuse depuis 1962 ». « L’impasse politique est totale », et elle peut rapidement devenir « mortelle », a-t-elle mis en garde.

Selon le SG du PT, les raisons de cette situation sont dues au régime qu’elle qualifie de « putréfié » et de « périmé décidé à s’imposer en dépit de son refus par le peuple ». Cela s’est « aggravé » encore plus, selon elle, par « l’absence du président de la République et qui peut provoquer l’irrémédiable ».

Dans son constat de la situation actuelle, notamment politique, Mme Hanoune qualifie le pays d’être « comme un bateau ivre », dirigé par « un régime qui est resté le même avec les mêmes institutions et les mêmes politiques ».

Ceci dit, elle s’est dite confiante quant à la « lucidité de la majorité » qui a répondu massivement « en boycottant le référendum sur la révision de la Constitution ».

La résolution du parlement européen sur l’Algérie ne doit pas détourner le regard des « véritables enjeux » :

Pour ce qui est de la question des résolutions du parlement européen sur l’Algérie, le secrétaire du parti des travailleurs a estimé que « le Parlement européen et le Président français se sont partagé les rôles : le premier en soutenant le régime et le second en proposant une pseudo-transition ».

Commentant cette résolution, elle appelle à ne pas céder à la « manœuvre » qui consiste à faire détourner le regard des « véritables enjeux » qui constituent le « sauvetage de la majorité du peuple algérien de la déchéance ».

Mme Hanoune souligne, en outre, que son parti avait toujours « été opposé à l’ingérence », mais que cela ne le pousserait pas à « se jeter dans les bras du régime ».

Merzouk.A