Algérie – Le Président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil, a reçu une communication téléphonique de la part du Président du Sénat de la République française, Gérard Larcher, lors de la quelle ils ont évoqué la résolution du PE ainsi que les relations parlementaires entre les deux chambres.
Lors d’un entretien téléphonique qu’il a reçu de la part du Président du Sénat de la République française, Gérard Larcher, le Président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil, a réitéré le refus de l’Algérie de « toute ingérence dans ses affaires internes de quelque nature soit-elle », en réaction à la résolution adoptée par le Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, a rapporté un communiqué du Conseil de la Nation.
En effet, M. Goudjil a estimé que cette résolution est « un acte en totale contradiction avec la pratique parlementaire », tout en soulignant à son interlocuteur qu’ « il n’était pas sans bénéficier du soutien occulte de la part de groupes d’intérêt, de lobbies, de partis politiques et d’entités qui, œuvrent à parasiter les relations de l’Algérie avec ses partenaires, ainsi que le processus démocratique dans lequel elle s’est résolument engagée et l’entrave de toutes les démarches entamées en matière de réformes et de changements auxquels aspire le peuple Algérien ».
Par ailleurs, les deux responsables « ont passé en revue les relations parlementaires entre le Conseil de la nation et le Sénat français », et « ont exprimé leur volonté d’accorder à ces relations « plus d’intérêt » et de les étendre à des horizons « plus vastes » ».
Le PE avait voté une résolution « d’urgence » sur la détérioration des droits de l’Homme en Algérie
« Le Parlement européen avait voté le jeudi, 26 novembre, une résolution d’urgence sur la détérioration des droits de l’Homme en Algérie. Le Parlement a voté, quasiment à l’unanimité, (669 voix pour, 2 contre, 22 abstentions), cette résolution et avait demandé la « libération des détenus inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, à leur tête le journaliste Khaled Drareni«.
« Le parlement européen invite les autorités algériennes à déverrouiller les médias et à mettre fin à toute arrestation ou détention de militants politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme ou de personnes qui expriment une opinion dissidente ou critique à l’égard du gouvernement ».
L’Algérie avait condamné la résolution du PE
Dans un communiqué du Ministère des Affaires Étrangères, rendu public samedi dernier, l’Algérie avait condamné « avec force » la résolution du Parlement européen.
« Le parlement Européen a cru devoir adopter, selon une procédure dite d’urgence pour le moins douteuse, une nouvelle résolution sur la situation en Algérie dont le contenu outrancier se résume à un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien, de ses institutions et de l’État algérien », avait indiqué le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« L’Algérie condamne avec force cette résolution qui ne peut avoir pour conséquence que de porter atteinte aux relations de l’Algérie avec ses partenaires européens, à un moment où tout plaide pour l’approfondissement du dialogue et de la coopération dans un cadre de sérénité et de responsabilité », avait souligné la même source.