Algérie – En détention depuis le 4 décembre 2019 à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza, le détenu Rachid Nekkaz a écrit une lettre à l’occasion du premier anniversaire de sa détention.
Le détenu Rachid Nekkaz a débuté sa lettre en comptant le nombre de jours passés en prison, « 365 jours en prison, dont 244 jours de détention illégale et arbitraire », a-t-il écrit en poursuivant « j’ai décidé de m’adresser aux algériens ».
Dans sa lettre, Rachid Nekkaz a proposé une idée qu’il a qualifié de « simple et pragmatique » pour « restaurer la confiance entre le peuple et les décideurs ».
En effet, le détenu Nekkaz a suggéré « la formation, pendant douze (12) mois, d’un gouvernement de transition, soutenu par l’Armée nationale populaire, et constitué de personnalités nationales respectées », à l’instar de « Abdallah Djaballa, Zoubida Assoul, Karim Tabbou, Mostefa Bouchachi et bien d’autres ».
« Le gouvernement de transition aurait pour mission de jeter les fondations de l’Algérie du 21ᵉ siècle », selon Rachid Nekkaz
En étalant sa proposition, Rachid Nekkaz a indiqué que « ce gouvernement de transition aurait pour mission de jeter les fondations de l’Algérie du 21ᵉ siècle avec », et aurait, entre autres, comme objectif « de récupérer les richesses nationales et d’aider le peuple à sortir de la misère sociale ».
Nekkaz a défendu son idée en affirmant qu’ « il ne s’agit pas d’une « bid’a » ni d’un crime de leste majesté en direction des décideurs », en effet, il a souligné que « c’est un nouveau chemin qui peut nous permettre de regarder la réalité en face ».
À la fin de sa lettre, Nekkaz a exprimé sa gratitude à tous ceux qui l’ont soutenu, notamment « les 24 avocats bénévoles qui lui rendent visite régulièrement en prison ».
Rachid Nekkaz avait adressé une lettre au Ministre de la Justice
Le 1er décembre passé, le détenu Rachid Nekkaz avait adressé une lettre au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, à travers laquelle il avait affirmé « être victime d’une injustice flagrante ».
Dans les détails, Rachid Nekkaz avait expliqué que « lors de sa demande de mise en liberté, un juge de la chambre d’accusation de la cour d’Alger a violé la loi, notamment l’article 128 du code de procédure pénale qui interdit de prolonger un mandat de dépôt de façon rétroactive avec 24 heures de retard ».
Rachid Nekkaz avait estimé que « conformément à l’article 128 du code de procédure pénale sa détention était illégale », ainsi, il a demandé au Ministre de la Justice « de faire annuler la décision illégale et infondée du juge de la chambre d’accusation en date du 11 novembre 2020, de prononcer sa suspension ou révocation pour faute et non-respect de la loi ».