Chems-eddine Hafiz : « les musulmans sont heureux en France dans la pratique de leur culte »

Chems-eddine Hafiz : « les musulmans sont heureux en France dans la pratique de leur culte »

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, estime qu’au-delà de certains problèmes posés par des minorités, les musulmans sont heureux en France dans la pratique de leur culte.

Dans un entretien accordé au quotidien le Soir d’Algérie, le recteur de la mosquée de Paris estime que « les musulmans sont heureux en France dans la pratique de leur culte. Leurs droits sont préservés ».

Il s’agit ici d’un constat soulevé par Chems-eddine Hafiz « pour lever toutes les ambiguïtés et par souci d’honnêteté intellectuelle, de transparence et de franchise ».

C’est ainsi que le responsable de la plus ancienne institution musulmane de France a préféré entamer sa réponse sur une question à propos de la volonté d’Emmanuel Macron de légiférer sur l’islam de France.

Cependant, le fils d’El-Biar, a reconnu qu’il y a des problèmes posés par une minorité. « À chaque fois que les autorités françaises ont eu besoin de légiférer, il y avait des problèmes posés par une minorité », a-t-il souligné.

Deux problèmes perturbent la vie de la majorité des musulmans en France

Pour l’interlocuteur du Soir d’Algérie, « il y a actuellement deux types de sujets qui empoisonnent la vie de la société française et qui perturbent celle de la majorité des musulmans ».

Il explique que « cette minorité agissante et dangereuse que je vise, notamment certains jeunes, est happée par la radicalisation islamiste. Ces derniers sont dans un état d’esprit identique à celui de cette partie de la jeunesse algérienne qui s’était laissée séduire, au début des années 1990, par la propagande du GIA ou de l’AIS et, plus tard, par celle du GSPC ».

Le Recteur de la mosquée de Paris ajoute que « des idéologues font croire, depuis de longues années, que la violence, y compris gratuite et barbare, serait permise en islam et qu’il suffirait d’apprendre deux versets coraniques pour devenir « sachant » et prendre les armes au nom de la religion ».

Pour ce qui est du deuxième problème auquel est confronté l’Islam en France, Chems-eddine Hafiz évoque « le mode de vie des musulmans » qu’il estime « manipulés ».

Selon lui, ces derniers « pensent qu’il est logique d’imposer à la société française, à partir de lectures islamistes, non pas musulmanes, des comportements qui heurtent toute société moderne ».

Il s’agit ici, continu le responsable, « des questions d’égalité entre les femmes et les hommes ou de relations avec les autres religions, voire d’atteinte à la laïcité. Certains musulmans exagèrent, il faut le dire. Les autorités françaises sont donc obligées parfois de légiférer ».

Rédaction d’Algerie360