Affaire Rachid Nekkaz : ses avocats dénoncent une « détention arbitraire »

Affaire Rachid Nekkaz : ses avocats dénoncent une « détention arbitraire »

Algérie- Le collectif de défense du détenu Rachid Nekkaz a dénoncé, hier samedi 5 décembre, « la détention arbitraire » de leur client tout en exigeant sa libération immédiate.

Lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), les avocats ont dénoncé « la détention arbitraire » de Rachid Nekkaz depuis le renouvellement de son mandat de dépôt le 5 avril 2020. À noter qu’il est en prison depuis le 4 décembre 2019.

La présidente de l’UCP, également avocate du détenu, Me Zoubida Assoul a souligné que le mandat de dépôt a été renouvelé en violation du code de procédure pénale.

Elle explique que « la chambre d’accusation a renouvelé le mandat de dépôt avec effet rétroactif. Rachid Nekkaz est de ce fait en détention arbitraire. Elle a imposé son maintien en prison de façon arbitraire et en violation d’un principe constitutionnel qui punit la détention arbitraire ».

Rappelons que la défense de Nekkaz avait introduit une demande de liberté provisoire le 19 octobre 2020 et qui a été rejetée par la justice le 11 novembre dernier. Selon Me Assoul, d’autres demandes de liberté provisoire seront introduites.

« Est-il mis en prison pour les besoins de l’enquête ou pour terroriser les activistes ? », Me Bouchachi

De son côté, Me Mostefa Bouchachi a estimé d’emblée que « la solidarité avec Rachid Nekkaz est un devoir professionnel pour les avocats ».

Pour lui, « la chambre d’accusation a violé la loi et n’a pas voulu réparer son erreur. Il n’y a ni justice ni application de la loi si les procédures ne sont pas respectées »,

Le défenseur des droits de l’homme s’est interrogé : « est-il mis en prison pour les besoins de l’enquête ou pour terroriser les activistes ? ».

La lettre de Nekkaz au ministre de la Justice

Le mardi 1er décembre, le détenu Rachid Nekkaz a adressé une lettre, depuis sa cellule, au ministre de la Justice Belkacem Zeghmati.

Dans sa lettre, Rachid Nekkaz a expliqué : « lors de ma demande de mise en liberté, un juge de la chambre d’accusation de la cour d’Alger a violé la loi, notamment l’article 128 du code de procédure pénale qui interdit de prolonger un mandat de dépôt de façon rétroactive avec 24 heures de retard ».

Merzouk.A