Algérie- L’utilisation massive des différents dispositifs de chauffage, avec la baisse des températures durant l’hiver, augmente les risques d’intoxication au monoxyde de carbone Co. Le bilan des personnes mortes asphyxiées au monoxyde de carbone s’est alourdit en Algérie.
La prévention reste un moyen très efficace pour réduire les risques liés à ce type d’accidents domestiques, par conséquent, les autorités ont décidé novembre dernier, de mettre une instruction obligeant les fabricants et importateurs, d’équiper leurs produits d’un détecteur de CO. Il est dorénavant obligatoire de doter chaque chauffage à gaz à usage domestique d’un détecteur de Monoxyde de carbone.
Malika Bouzenat, sous directrice à la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes affirme, « une instruction a été mise en place, afin de rendre obligatoire l’accompagnement des appareils de détection de CO lors de la commercialisation des chauffages à gaz, et ce à partir du premier novembre 2020 ».
Appareil très efficace avec un prix très abordable
Les consignes de sécurité nécessaires pour éviter les drames causés par l’inhalation de ce gaz toxique nécessitent de s’équiper de ce détecteur pouvant réduire de cette hécatombe. Sa longévité, son prix très abordable, peut préserver des vies humaines.
« Ce détecteur ne coûtant pas cher, son prix varie entre 3000 à 4000 Da, avec une autonomie de 5 ans, peut alerter immédiatement d’une présence de gaz », déclare Hacen Menouar, président de l’association « Amen » pour la protection des consommateurs.
De sa part Djamel Yadaden, chef de service de prévention de la protection civile dans la Wilaya de Annaba, recommande, notamment, de ne pas boucher les prises d’air dans les pièces, d’aérer les espaces lors de l’utilisation des appareils de chauffage, et d’entretenir régulièrement les appareils de chauffage par un professionnel.
Un bilan lourd novembre dernier
Douze (12) personnes sont mortes intoxiquées par un gaz très dangereux redoutable et discret en l’occurrence le monoxyde de carbone, et 278 autres ont été secourues suite à l’inhalation du monoxyde de carbone Co, durant le mois de novembre écoulé à travers le pays, relève la Direction générale de la Protection civile.