Algérie- Le procès en appel des anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat, s’est ouvert hier dimanche à la Cour d’Alger après deux reports.
L’audience d’hier a, encore une fois, révélé des faits certes avérés, mais inédits jusque-là sur la gestion des deniers publics à l’époque du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
L’ancien ministre Djamel Ould Abbes a, en effet, déclaré que l’ancien président lui demandait « d’acheter la paix sociale », notamment à travers « le football et l’équipe nationale », selon le quotidien Echorouk qui a rapporté l’audience.
Selon lui, l’ancien régime, dont il fait partie, a utilisé la rencontre de l’Algérie et de l’Égypte à Oum Darmane au Soudan pour mieux concrétiser la politique de « la paix sociale », instaurée par Bouteflika.
Ould Abbes condamné à 8 ans de prison ferme en première instance
Les principaux accusés seront jugés, en deuxième instance, pour « dilapidation de deniers publics », « détournement de deniers publics », « conclusion de marchés en violation de la législation » et « abus de fonction ».
Les deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Ould Abbès et Barkat, ont été condamnés en première instance par le Tribunal de Sidi M’hamed à des peines respectives de 8 ans et 4 ans de prison ferme, assorties d’une amende d’un million de DA chacun.
Egalement impliqué dans cette affaire, l’ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, a été condamné à 3 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA.
Le fils de Djamel Ould Abbès, El Ouafi (en fuite à l’étranger), a été condamné à 10 ans de prison ferme, assortis d’une amende d’un million de DA avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.