Algérie- La secrétaire générale du parti des travailleurs Louisa Hanoune est revenue ce lundi sur la situation politique du pays, ponctuée par une « anarchie » au plus haut sommet de l’État, notamment depuis « l’absence du président ».
Dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar, Mme Hanoune estime que « la maladie du président et son absence constituent un facteur qui amplifie davantage le flou, notamment avec l’étrange manière de communication du gouvernement ».
Déplorant la politique du « secret instauré depuis l’époque du parti unique », la SG du PT estime « la santé du président, comme c’est le cas dans les pays qui fonctionnent sur la base d’un minimum de transparence, est un sujet sur lequel les citoyens ont le droit de savoir ».
Actuellement, le problème se pose, selon elle, « dans une conjoncture ponctuée par une crise politique, sociale et sanitaire sans précédent ». Et c’est ce qui a donné naissance à « des situations dangereuses ».
Le comble dans tout ça, pour Louisa Hanoune, est que « les ministres gèrent leurs secteurs selon leurs caprices, comme si nous sommes dans une situation d’un non-État ».
Pour Louisa Hanoune, « les décisions se prennent comme si la situation est normale »
Pour ce qui est de la situation au plus haut sommet de l’État, la secrétaire du parti des travailleurs souligne que « d’un point de vue politique, le président est absent, et aucun de ceux qui parlent au nom de l’État n’est pas en contact avec lui, et ne peut prétendre qu’il reçoit des instructions de sa part ».
Selon elle, « ce qui est étrange, c’est que les décisions se prennent comme si la situation est normale, même si que le système de gouvernance exige que toute décision est supposée passer par le président ».
« Comme si, ceux qui prennent ces décisions veulent nous dire l’absence ou la présence du président importe peu », a estimé Mme Hanoune. Ajoutant « qu’au lieu de parler du vide, nous pouvant dire plutôt qu’il y a une anarchie, engendrée par cette situation, dans les institutions de l’État ».
Pour elle, « il n’y a pas de centre de décision claire ». Concernant la question du vide constitutionnel, Louisa Hanoune estime « qu’il s’agit là d’un autre sujet, sur lequel je préfère ne pas me prononcer, vu que je ne dispose pas de suffisamment d’éléments ».