Algérie – Le procès de l’ancien Wali Abdelkader Zoukh, qui s’est déroulé au tribunal de Tipasa, a été marqué par des révélations ahurissantes sur les privilèges accordés à l’homme d’affaires Ali Haddad.
En effet, Abdelkader Zoukh aurait « indûment » octroyé des centaines d’hectares d’assiettes foncières à Ali Haddad durant le règne de Bouteflika.
Selon l’expertise de l’Inspection générale des finances, Zoukh avait accordé une assiette de plus de 39 hectares dans la zone de l’Oued Semar (Alger), pour la création d’un complexe industriel alors qu’elle était destinée à abriter un jardin public.
L’octroi de ce foncier s’est fait, selon le juge, après que le wali d’Alger ait établi une décision de transformation de la nature du projet (d’un projet de complexe industriel à un projet de loisirs) alors que le foncier en question constituait auparavant une base de vie mais Haddad s’était emparé sans autorisation.
D’autres assiettes foncières emparées par Haddad à Dar El Beida, Hussein Dey et Ain Beniane
Outre l’affaire de Oued Smar, Haddad avaient profilé de ses relations avec Said pour s’emparer d’autres assiettes foncières dans plusieurs communes d’Alger. À Hussein Dey, par exemple, une assiette de plus de 16.000 m2 a été octroyée à Haddad.
Ali Haddad s’était emparé aussi de plusieurs terrains agricoles d’une superficie totale de 30.000 m2 pour la réalisation d’un complexe sportif au profit du club de football appartenant à son frère, Rebbouh.
Plaidant son innocence lors du procès, Zoukh a nié avoir fait l’objet de « pressions d’une quelconque partie ». Mais, il a admis avoir signé une décision de concession dans l’affaire du Complexe de l’USMA sur instruction du Gouvernement de l’époque.
Pour rappel, Abdelkader Zoukh a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l’affaire d’octroi de privilèges à la famille de Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme dans l’affaire similaire relative à l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout.