La monnaie européenne unique continue de devancer le dinar Algérien sur le marché officiel des devises. Ce jeudi, 10 décembre, l’euro s’échangeait à 158.9 dinars.
Selon les cotations officielles de la Banque d’Algérie, la monnaie européenne unique a enregistré un nouveau record face au dinar Algérien. En effet, ce jeudi 10 décembre, l’euro s’est échangé à 158,90 dinars à la vente et à 158.86 dinars à l’achat.
De son côté, le dollar américain a également enregistré une tendance haussière sur le marché officiel, avec 131,46 dinars à la vente et à 131,45 dinars à l’achat.
Au marché noir du square d’Alger, l’euro et le dollars ont flambé face au dinar, et ce en raison des récentes rumeurs concernant une éventuelle reprise des vols internationaux d’ici la fin de ce mois de décembre.
Ainsi, au cours de la semaine passée, sur le marché parallèle, l’euro s’échangeait à 204 dinars à l’achat et 208 dinars à la vente, tandis que la monnaie américaine s’échangeait à 171 dinars à l’achat et entre 173 et 174 dinars à la vente.
« Le marché parallèle détermine les taux de change du dinar les plus proches des performances économiques du pays »
Dans un entretien accordé à nos confrères de Liberté en novembre passé, l’économiste et expert financier Omar Berkouk avait expliqué que « le double marché des changes est la solution que les autorités algériennes ont mise en place pour assouplir sans abandonner le contrôle du marché des changes », soulignant que « cette “tolérance” est interdite par les organismes de commerce ou de finance multilatéraux auxquels l’Algérie est adhérente ou candidate ».
En effet, pour l’économiste, « le marché parallèle doit son existence à son utilité ». « Ce marché parallèle détermine les taux de change du dinar les plus proches de la réalité des performances économiques du pays. Ce ne sont pas les taux de ce marché qui sont aberrants mais ceux de la Banque centrale qui semblent attractifs mais pas accessibles librement aux opérateurs et aux citoyens », avait-il confié.
Dans ce même contexte, M. Berkouk avait indiqué que « la disparition du marché parallèle par renforcement des contrôles et assèchement du volume de devises ou bien l’abandon du contrôle des changes avec instauration de la convertibilité du dinar qui s’accompagnerait d’une convergence des taux de change du marché officiel vers le marché officieux ».
Rajoutant, par ailleurs, que « cela consacrerait une dévaluation de 50% du dinar par rapport à l’euro. C’est la seule dévaluation qui aurait du sens du point de vue macroéconomique mais ses conséquences sociales seraient dévastatrices ».