La situation générale du pays a été examinée lors de la réunion du Secrétariat national du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), ce jeudi, 10 décembre.
Dans un communiqué rendu public ce vendredi, 11 décembre, à l’issue de la réunion du Secrétariat national (SN) du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui a eu lieu ce jeudi à Alger, le parti de M. Mohcine Belabbas a fait savoir que « sur le plan organique, le SN a pris connaissance de l’exposé du responsable du département sur les différentes sorties d’évaluation des structures du parti à travers le territoire national effectuées ces dernières semaines », et a indiqué avoir « enregistré avec satisfaction la poursuite de la dynamique de structuration ».
Sur le plan socio-économique, le SN du RCD a relevé « avec inquiétude la dégradation continue de la situation sociale de larges couches de la population et un marasme annonciateur de plus grandes incertitudes sur ce qui fait encore office d’économie dans le pays ».
« Des pans d’activités entiers sont à l’arrêt : bâtiment, transports, hôtellerie, restauration, tourisme, commerces, sans compter les dépôts de bilan en cascade des PMI/PMEfaute d’intrants ou de plan de charge », a indiqué le même communiqué, estimant que « la restructuration économique exige une politique globale, cohérente et transparente ».
S’exprimant sur la loi de finance pour 2021, le SN du RCD a fait savoir que « la mission du FMI, qui a séjourné deux semaines, par ailleurs en catimini, est repartie en fin novembre avec des prévisions sans équivoque : une récession de 5,2% et un déficit budgétaire record (2784,8 milliards de dinars soit 14% du PIB, le plus fort déficit de la région MENA) ».
En effet, le SN a fait savoir que « selon des experts, le gouvernement a programmé une dévaluation qui déprécierait encore le dinar de 30% d’ici 2022. Une décision qui risque de faire fuir l’investissement et qui, à coup sûr déclassera une bonne partie de la classe moyenne tout en jetant dans la pauvreté les plus fragiles ».
« Rien ne peut justifier la criminalisation de l’expression d’une opinion ou de l’activité politique pacifique »
S’agissant des libertés, et en marge de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, le SN du RCD a affirmé que « rien ne peut justifier la criminalisation de l’expression d’une opinion ou de l’activité politique pacifique », rajoutant, dans ce même sens, que « rien ne peut justifier la censure et l’emprisonnement de journalistes ».
« Quand on veut ou qu’on aspire à construire un « front intérieur », on commence d’abord par garantir et protéger l’exercice des droits constitutionnels des citoyens et œuvrer à résoudre des situations de non droits lorsqu’elles sont héritées d’une période antérieure », a estimé le SN du RCD.
Pour le RCD, qui a affirmé qu « aucun homme et aucune institution ne peuvent se substituer à la volonté du peuple Algérien », « un projet de rénovation de l’État pour restituer les droits fondamentaux et les richesses du pays à la communauté nationale ne peut être mené à bien sans une transition pacifique et démocratique qui prépare les conditions de l’expression de la volonté du peuple souverain », notamment « à travers le mouvement révolutionnaire de février 2019 ».
En effet, le SN du RCD a rappelé que « des millions d’Algériennes et d’Algériens ont manifesté pacifiquement durant plus d’une année pour clamer et affirmer leur attachement à l’unité de la nation, aux libertés démocratiques, au respect des droits humains, au pluralisme politique, à la fin du truquage des élections, à la promotion des langues algériennes, à l’éloignement de la politique du religieux, une décentralisation territoriale effective… En somme un consensus sur le socle de l’Algérie de demain ».
Enfin, le SN du RCD a conclu son communiqué en rappelant « le RCD a rendu public une offre de transition le 27 mars 2019 », soulignant qu’ « il œuvre depuis juin 2019, à travers le PAD, pour réunir le plus grand nombre d’acteurs autour d’un processus constituant de transition estime, en cette veille du 11 décembre, que rien n’est supérieur aux intérêts de l’Algérie et que l’issue positive est à la portée des forces vives du pays ».