Algérie- L’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi est revenu jeudi 10 décembre sur la situation des droits de l’homme en Algérie, notamment en ce qui concerne la question « des détenus d’opinion ».
Intervenant à l’émission LSA Direct du quotidien le Soir d’Algérie animée par Hakim Laâlam, l’ancien diplomate a abordé, entre autres sujet, la question des droits de l’homme en Algérie tout en dénonçant « l’existence de dizaine de détenus d’opinion dans les prisons algériennes ».
Dénonçant « une judiciarisation de la vie politique » M Abdelaziz Rahabi a estimé que « le juge fait de la politique en Algérie, c’est lui qui détermine les privations de liberté pour expression politique ».
Selon lui, « nous connaissons une véritable dérive en matière de libertés individuelles et collectives ».
Pour Rahabi, « les Algériens ont besoin de s’exprimer librement dans un cadre légal »
Allant encore plus loin dans son analyse, Rahabi également ancien ministre de la communication, ajoute : « Nous avons très peu retenu de l’indépendance. Nous avons juste retenu le fait d’avoir chassé le colonisateur et oublié que c’était un combat pour la liberté ».
Toujours dans la même lancée, il estime que « les Algériens ont besoin de s’exprimer librement dans un cadre légal. Seule la loi doit donner des garanties aux Algériens ».
Dans ce sens, continu l’invité du Soir d’Algérie, « ce n’est pas aux politiques, aux hommes les plus influents, aux forces organisées ou informelles à donner des garanties aux citoyens », avant de déplorer : « Malheureusement, il y a des dérives autoritaires chez nous sur la question des droits de l’Homme ».
Il affirme, en outre, ne pas être « très sensible à ce qui se dit sur l’Algérie à l’étranger » mais être « plus sensible à la demande interne en matière de libertés fondamentales ».