Dans son dernier livre, intitulé « l’impopulaire » paru le mois de mars dernier, l’auteur, chroniqueur de presse et traducteur Slemnia Bendaoud, revient sur le parcours « d’un homme en parfait reflet de l’ancien régime ».
Il s’agit de l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia. Assurant qu’il ne s’agit nullement d’un pamphlet, l’auteur de « l’impopulaire » dresse pourtant un portrait certes « sans offense », mais « avec précision » de « l’homme des sales besognes » de l’ancien régime.
Néanmoins, Slemnia Bendaoud insiste encore qu’il n’est pas « dans les habitudes ou dans la culture de son auteur de tirer sur une ambulance ».
Ou encore « de se servir – en ténu rancunier – de son couteau lorsque le « puissant taureau » gît déjà au sol, les pattes liées et son passé désormais derrière lui, enfoui au fond des poubelles de l’Histoire ou bien conservé dans les livres d’or de la Cité et des manuels scolaires destinés aux futures générations ».
« Il s’est adonné au très sinistre registre de l’impardonnable invective, de l’insulte publique gratuite »
Une référence, sans doute, au fait que le puissant ancien premier ministre se trouve actuellement en prison, confronté à une multitude d’affaires de corruption, l’impliquant directement ou indirectement.
Dans son descriptif, l’auteur décrit Ouyahia de « très besogneux, doté d’une plus grande capacité de travail, toujours disposé à se rendre utile à son chef, se dépenser sans compter, jusqu’à passer pour l’un des plus performants parmi les purs produits du système ».
Slemnia Bendaoud n’a pas manqué de souligner quelques dérives de cet homme politique controversé. Il s’est adonné au « très sinistre registre de l’impardonnable invective, de l’insulte publique gratuite, du déni politique et dans un geste d’humour très fin, il a cherché à offrir, à ce peuple, « juste un pot de yaourt ! », a-t-il écrit.