Portés disparus en Algérie, plusieurs harragas algériens ont été retrouvés dans les geôles de la Tunisie.
Selon nos confrères d’El Watan, il s’agit de 14 Harragas qui ont pris le large à partir de la plage d’El Kos, dans la nuit du 9 novembre dernier, en direction des cotes ibériques, sans savoir que quelques heures plus tard, ils allaient se perdre en mer, avant qu’ils ne finissent dans les geôles de la prison d’El Mornaguia, en Tunisie.
Des témoignages émouvants
« Ils pensaient qu’ils avaient accosté à l’ile de Carrera, une zone militaire située au sud des côtes espagnoles » c’est ainsi que les proches des Harraga disparus ont commencé leur récit avant d’ajouter que « deux semaines plus tard il s’est avéré que nos enfants s’étaient perdus en mer ».
Le parent d’un disparu précise que le groupe des Harraga a été « repéré le 11 novembre par la marine italienne grâce à leurs téléphones portables. Les Italiens ont contacté le bateau le plus proche, et celui-ci était par hasard à destination de la Tunisie, il les a acheminés vers ce pays ».
Toujours selon ce proche, l’information de leur acheminement vers la Tunisie a été relaté en boucle dès le lendemain par la chaine Al-Nahar, et depuis, c’est silence radio sur l’affaire, jusqu’à avant-hier, quand le CPID, centre de détention des disparus en mer basé en Espagne a localisé le lieu ou se trouvent ces Harragas, comme l’indique une militante humanitaire qui souhaite les faire libérer dans les prochains jours.
La souffrance des familles des harragas
« Il y a des tunisiens qui nous ont beaucoup aidé », affirme l’un des proches des disparus qui assure que les familles ne sont pas resté à ne rien faire, et qu’elles ont beaucoup tenté d’avoir des nouvelles de leurs enfants.
« Un Tunisien nous a assuré que 5 parmi les jeunes disparus sont à El Mornaguia » a-t-il souligné, avant de rajouter plus loin que « la semaine passée un autre avait pu accéder à la prison, il a remis des vêtements et de la nourriture à un Harrag de Dellys.
Selon lui il y a 43 algériens dans ce pénitencier. Certes on est soulagés que nos enfants soient en vie, mais on craignait que les Tunisiens leur collent quelque chose de grave ».
Le consulat de l’Algérie en Tunisie ainsi que le ministère des Affaires étrangères n’ont pas pris contact avec les familles malgré qu’ils ont été alertés à plusieurs reprises par ses dernières.