Le processus du recouvrement de l’argent détourné et placé à l’étranger, par des hauts responsables de l’ancien régime et des hommes d’affaires protégés de l’époque, peine toujours à être entamé.
Étant pourtant au centre des discours de la campagne électorale des élections présidentielle du 12 décembre 2019, puis une promesse de l’exécutif, qui vient de boucler sa première année, le recouvrement des biens mal acquis par la « Îssaba », n’a toujours pas abouti aux conclusions souhaitées.
La seule démarche palpable engagée par le gouvernement pour le moment, à une demande d’aide judiciaire adressée à la France en août dernier. Et encore, cela ne consiste qu’à l’établissement d’un inventaire des placements d’une dizaine de personnalités algériennes.
Selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan citant des experts, « le plus urgent, c’est d’engager des négociations avec les autorités politiques des pays où est placée la plus grande partie de ces avoirs afin d’obtenir leur gel ».
Dans ce sens, à noter que la majorité de ces États sont disposés à coopérer avec l’Algérie en vertu des conventions internationales.
Les biens mal acquis risquent de disparaitre
Le seul problème qui pourra rendre cette opération impossible, c’est bel et bien la disparition de ces biens mal acquis, notamment immobiliers, du fait du retard accumulé dans le lancement des procédures.
D’ailleurs, c’est ce qu’a tenté l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui en mettant en vente son luxueux appartement parisien, acquis à 3,45 millions d’euros, situé à Neuilly.
Ceci dit, il convient de noter qu’en dépit des conventions signés entre les États stipulant dans ce sens, les opérations de recouvrement peuvent s’avérer compliquées. Néanmoins, le gel de ces biens peut s’annoncer facile.
En tout cas tout dépend de la volonté du pays victime à récupérer l’argent détourné.