L’ancien député de la wilaya d’Annaba Bahaeddine Tliba a déposé ce dimanche 20 décembre 2020, une requête de dénonciation auprès du procureur général de la Cour d’Alger, contre les fils du défunt Gaïd Salah.
Selon le document rapporté exclusivement par le site web du quotidien El Watan, il s’agit des fils de du défunt général-major Ahmed Gaid Salah ; Mourad, Boumediene, Hichem, Adel. Mais aussi de leur beau-frère A. Abdelmalek.
Selon Me Amrani Chemseddine, membre du collectif de défense de Tliba, rapporté par le même journal, « même s’il est en prison (Bahaeddine Tliba actuellement en prison NDLR), notre mandant s’est mis au service de la justice à l’ère de la nouvelle Algérie ».
Selon l’avocat, cette requête de dénonciation intervient « pour dénoncer les malversations et la richesse d’origine douteuse d’un groupe composé des membres d’une même famille ».
« Eu égard de son statut, il détient des preuves irréfutables et vérifiables sur les pratiques de ce réseau qu’il compte mettre à la disposition de la justice », ajoute encore le juriste.
Tliba parle de « plusieurs faits pouvant constituer des délits de corruption »
« Le plaignant, en sa qualité d’ancien député à l’APN, élu de la wilaya d’Annaba, et en fonction de son poste, détient plusieurs informations, et se trouve être au courant de plusieurs faits pouvant constituer des délits de corruption », lit-on dans la requête.
Dans sa missive, l’ancien député a fait état « d’un groupe de personnes ayant fait main basse sur les rouages de l’administration nationale, dans le service de leurs propres intérêts ».
Citant nommément les cinq personnes en l’occurrence, quatre fils du défunt général-major ainsi que leur proche, l’ex-député estime que la loi passe au-dessus de tout le monde et que personne n’est immunisé face à elle ».
« Et c’est les principes, même de la nouvelle Algérie, pour lesquels le président de la République a émis une instruction, stipulant aux personnes ayant des informations concernant la corruption de se rapprocher des autorités juridiquement compétentes, et conformément aux dispositions en vigueur », a encore ajouté l’auteur de la requête.
Tliba cite également les dernières déclarations du ministre de la Justice Belkacem Zeghmati à l’École supérieure de la magistrature le 15 du mois en cours, où il avait souligné que « nul n’est au-dessus de la loi dans la nouvelle Algérie ».