Le frère et conseiller du président déchu, Saïd Bouteflika est à nouveau confronté à une affaire de corruption, liée à l’homme d’affaires et patron du groupe ETRHB Ali Haddad.
Le prévenu vient d’être placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a rapproté le quotidien El Watan citant des sources judiciaires.
Saïd Bouteflika est, en effet, accusé de « trafic d’influence », « abus de fonction », « interférence dans le travail de la justice ».
Ces chefs d’inculpation sont liés a de présumées « instructions et directives données par téléphone » pour « aider Ali Haddad à « régler ses problèmes avec l’administration », précise la même source.
Cette nouvelle affaire intervient après celle liée à l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Un dossier dans lequel Ali Haddad, Mahieddine Tahkout et Chakib Khelil, sont également mis en cause.
Ici, Saïd Bouteflika est accusé « d’interférence » dans le travail de la justice, après avoir intervenu auprès de l’ancien garde des Sceaux, via des messages, en faveur de Haddad, Tahkout et l’ex-ministre de l’Énergie Chakib Khelil.
Le dossier « complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée » pourra être programmé pour janvier
Selon la même source, le dossier de l’affaire du « complot contre l’autorité de l’État et de l’armée », impliquant Saïd Bouteflika, pourrait être programmé au mois de janvier prochain pour la troisième fois.
Le 18 novembre dernier, la Cour suprême a accordé le pourvoi en cassation du collectif de défense du frère de l’ancien président Saïd Bouteflika et de l’ancien directeur du DRS, le général Mohamed Mediene et du coordinateur des services de sécurité, le général Tartag.
La plus haute instance judiciaire avait été saisie après la confirmation de la première peine, quinze ans de prison, prononcée par le tribunal militaire de Blida lors d’un procès en appel qui s’était déroulé en février dernier.