Le Tribunal de Dar El Baida, a débattu hier mardi dans une affaire qui déborde de cruauté et douleur, celle d’un homme qui, après avoir pratiqué plusieurs rites de sorcellerie sur son bébé, entrainant ainsi la mort de ce dernier, avait également fini par égorger sa femme.
Selon le journal arabophone Al-Nahar, les faits de cette macabre histoire digne d’un film d’horreur, étaient débattus hier mardi 22 décembre dans le tribunal de Dar El Baida, qui a décidé de la peine de la prison à vie contre l’accusé.
Une horrible histoire
L’histoire remonterait, selon la même source, au moment où la femme de l’accusé a commencé à prétendre souffrir de plusieurs symptômes de « possession démoniaque », entrainant ainsi la séparation du couple et la garde du bébé par la femme, jusqu’à ce que l’accusé décide de le récupérer.
C’est lors du séjour du bébé avec son père l’accusé, que la femme « souffrant de possession démoniaque », a insisté auprès de son mari pour qu’il fasse subir un « exorcisme » à leur bébé, prétextant que ce dernier soufrait lui aussi de « possession démoniaque », lui demandant de s’adonner à une séance d’exorcisme improvisée durant laquelle il devait « mordre » et « frapper » leur bébé pour extraire « l’entité démoniaque ».
L’accusé s’est rendu après ces propos au domicile de sa femme, sis à Zemouri, pour que commence un rite horrible que l’épouse et son mari ont pratiqué sur leur bébé de 30 mois, dans le but de prouver à son mari que l’enfant serait lui aussi « possédé ».
Les révélations de l’accusé
En effet, selon les révélations de l’accusé, c’est pendant 2 jours que le bébé avait subi plusieurs traitements insensés, ou il a été mis dans un seau rempli d’eau froide, et ou il a été frappé sur la tête, jusqu’a ce qu’il saigne des oreilles, signe de « possession » selon la femme, qui a continué, avec son mari, leur séance d’exorcisme.
C’est après la détérioration de l’état de santé de l’enfant, que l’accusé s’est décidé de l’évacuer à l’hôpital de Bab El Oued, ou le bébé a redu son dernier souffle.
L’accusé ne s’est pas arrêté là, il a passé un coup de fil à sa femme et il l’a convaincu de retourner au domicile conjugal à Bab El Oued, sans lui avouer que le bébé est mort, et c’est suite à ce guet-apens qu’il lui avait tendu, qu’il l’a également égorgé dans leur appartement.
Malgré que l’accusé avait essayé de se soustraire de sa responsabilité, avançant que toute cette histoire serait de la faute de sa femme, le tribunal a décidé de la peine de la prison à perpétuité contre lui.