Le procureur général de la Cour d’Alger a requis, ce jeudi, de lourdes peines d’emprisonnement contre les accusés dans l’affaire Kouninef, l’un des plus importants dossiers de corruption.
En effet, le procureur a requis des peines allant de 10 à 18 ans de prison ferme contre les accusés avec la saisie des biens des frères Kouninef et Keddour Ben Tahar.
18 ans de prison ferme plus une amende de 8 millions de dinars ont été requis contre Reda Kouninef. Quant à ses deux frères, Karim et Noah, une peine de 15 ans de prison ferme a été requise contre eux.
Pour le gérant du groupe KouGC, Keddour Ben Tahar, il risque une peine de 10 ans de prison ferme plus une amende de 8 millions de dinars.
Amis et proches de Saïd Bouteflika, les frères Kouninef sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont « obtention d’indus avantages », « trafic d’influence » et « blanchiment d’argent ».
Réda Kouninef confirme avoir participé au financement de la campagne de Bouteflika
Lors de son audition hier mercredi, Reda Kouninef a affirmé avoir financé la campagne du 4e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika, mais d’une façon légale, selon lui.
« Je n’avais pas financé un parti politique comme je suis accusé. J’ai financé un candidat (Abdelaziz Bouteflika, ndlr) et la loi électorale de 2012 n’interdisait pas cela », a-t-il dit.
« Il ne s’agit pas d’un financement occulte, car c’est un financement justifié par un chèque certifié et enregistré », s’est-il défendu devant le juge chargé de l’affaire.