Après plus de 18 mois d’exile en Espagne, le général-major à la retraite Khaled Nezzar a regagné le pays le 11 décembre en cours. Ce retour au pays a suscité moult interrogations, notamment concernant la procédure judiciaire.
Ce retour est intervenu, alors que l’ancien ministre de la Défense faisait l’objet d’une condamnation de 20 ans de prison et d’un mandat d’arrêt international, dans le cadre du procès du « complot contre l’autorité de l’Etat de l’armée ».
Il convient de rappeler que Bachir Tartag Mohamed Mediène, Saïd Bouteflika et Louisa Hanoune sont également impliqués dans ce procès. Il y a quelques semaines, la Cour suprême casse ces décisions et renvoie les parties pour un nouveau procès.
Deux mandats d’arrêt
Selon le quotidien El Watan qui cite des sources proches du dossier, le tribunal militaire de Blida avait émis un mandat d’arrêt international et une condamnation par contumace contre Khaled Nezzar. Néanmoins, ce mandat d’arrêt n’a pas été effectif, précise la même source.
Un autre mandat d’arrêt international a été émis contre le général à la retraite, quelques mois après par le tribunal de Sidi M’hamed. Il s’agit ici d’une affaire « d’escroquerie », liée à son fils Lotfi gérant de la société SLC.
Selon le même journal, « Nezzar a été entendu à deux reprises par des magistrats espagnols à Madrid, sur uniquement les faits ayant suscité le mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’hamed et qui concernaient la gestion de la société SLC, appartenant à son fils ».
« Après les deux audiences, les juges espagnols ont estimé que le dossier est purement commercial et ne peut donc être justifié, selon leur législation, l’exécution du mandat d’arrêt et donc l’extradition. Ils ont rejeté la demande de l’Algérie », a-t-il encore ajouté.
Nezzar s’est présenté au tribunal militaire de Blida et au tribunal de Sidi M’hamed
Pour ce qui est de son retour au pays, Khaled Nezzar « s’est présenté d’abord au tribunal militaire de Blida, devant lequel il a comparu. Après des heures d’audition, Nezzar a obtenu l’annulation de la plainte ayant suscité la poursuite et la condamnation par contumace », soulignent les sources citées par El Watan.
Une journée après, l’ancien ministre de la Défense « s’est présenté au tribunal de Sidi M’hamed, puis a été déféré devant le juge d’instruction, qui l’a entendu durant trois heures sur l’affaire SLC, avant d’annuler le mandat d’arrêt et le mettre en liberté en attendant la fin de l’instruction ».