Lors de son procès en appel à la cour de justice de Tipaza, ce samedi, 26 décembre, « Madame Maya », prétendue fille de l’ancien Président Bouteflika, a révélé qu’ « elle avait connu Bouteflika par l’intermédiaire de son père », et qu’ « elle n’avait aucun lien de parenté avec lui ».
La cour de justice de Tipaza a été le théâtre de nombreux rebondissements dans l’affaire de « Madame Maya », la prétendue fille de l’ancien Président, Abdelaziz Bouteflika, lors de son procès en appel ce samedi, 26 décembre.
Interrogée par le juge et le procureur au sujet de ses relations avec Bouteflika et l’ancien Ministre Mohamed Ghazi, Nachinachi Zoulikha-Chafika, allias « Madame Maya », a affirmé qu’ « elle se présentait en tant que Madame Balaachi », et a souligné qu’ « elle n’avait aucun lien de parenté avec Bouteflika et sa famille ».
« Mon père était un moudjahid dans la lutte armée aux côtés de Boumediene, et c’est à travers mon père que j’ai fait la connaissance de Bouteflika », a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, la principale accusée avait reconnu, en première instance, avoir obtenu des avantages, pour réaliser ses investissements, par l’intermédiaire de Bouteflika. Elle aurait amassé une fortune colossale et réussi à acquérir des biens immobiliers en Algérie et à l’étranger.
Lors de son arrestation en 2019, après la chute de Bouteflika, la police avait retrouvé dans sa villa, située au Club des Pins à Alger, près 800 000 DA, 270 000 euros et 30 000 dollars.
Le tribunal de chéraga condamne « Madame Maya » à 12 ans de prison ferme
Rappelons que « Madame Maya » a été condamnée par le Tribunal de Chéraga pour des affaires de corruption liées au «blanchiment d’argent », au «trafic d’influence » et à la «dilapidation de deniers publics », à une peine de 12 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 7 millions de DA ainsi que la saisie de ses biens.
Ses deux filles, Imène et Farah, ont été condamnées chacune à 5 ans de prison ferme avec une amende de 3 millions de DA ainsi que la saisie des biens.
L’ancien wali de Chlef, Mohamed Ghazi, Abdelghani Zaalane, et l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, ont été condamnés à 10 ans de prison ferme avec une amende d’un million de DA chacun.