Il y a de cela 28 ans, Kasdi Merbah, Chef du gouvernement algérien ainsi que plusieurs membres de sa famille sont froidement assassiné à Alger.
De son vrai nom Abdallah Khalef, l’homme politique né le 16 avril 1938 à Fès au Maroc, au sein d’une famille originaire de Tizi Ouzou et mort assassiné le 21 août 1993 à Alger, est un militaire et homme d’État algérien connu pour avoir tenté de réconcilier le FIS et le gouvernement
En effet, Si Khalef, alias KASDI MERBAH, est un ancien chef de la sécurité militaire, a été chef du gouvernement et président du parti politique MAJD dans les années 90, a été assassiné à Ain Taya en compagnie de son fils cadet Hakim, son frère Abdelaziz, son chauffeur Hachemi Ait Mekidèche, ainsi que son garde du corps Abdelaziz Nasri.
Une année après le meurtre du président Mohamed Boudiaf, le 29 juin 1992, ce énième assassinat bouleverse les Algériens d’autant plus que les circonstances de l’assassinat de l’ancien premier ministre, de son fils, son frère et son personnel reste assez floues.
Il a été rapporté par le journaliste Mohamed Arezki qu’un mois avant sont assassinat Kasdi Merbah, à l’époque à la tête du MAJD avait été mis au courant qu’une liste d’une centaine de personnalités à abattre circulait et il fallait prendre l’affaire au sérieux. Ce dernier se savait ciblé et a averti Mehri et Aït Ahmed d’une menace de mort qui pesait sur eux également.
La famille de Kasdi Merbah exige la réouverture de l’enquête
Par ailleurs, à l’anniversaire de sa mort chaque année, sa famille du feu Kasdi Merbah exige des autorités une enquête judiciaire « sérieuse » qui jetterait la lumière sur les circonstances de l’assassinat et révèlerait « les véritables auteurs et commanditaires « de cet attentat ». En effet, la famille de l’ancien militaire estime que l’enquête qui a suivi l’attentat « a été bâclée, voire carrément viciée et détournée, ni autopsies, ni auditions, ni étude balistique, ni recherches approfondies n’ont été effectuées ».
Pour rappel, en 2019, les sœurs de l’ancien chef de la sécurité militaire ont appelé le procureur général près la cour suprême à rouvrir le dossier de l’assassinat de l’ancien patron de le sécurité militaire et ancien chef de gouvernement, qu’elles qualifient de “crime politique”.
À l’occasion de l’anniversaire de sa mort, ces dernières ont appelé le procureur de la cour suprême « à s’autosaisir et à rouvrir le dossier, car le procès réservé à cette affaire a été vite expédié, réduit à une parodie de justice, visant essentiellement à évacuer une affaire jugée très embarrassante », affirment trois sœurs du défunt qui précisent qu’à défaut d’une réaction les autorités, une action en justice sera engagée.