2,5 milliards $ d’investissements : les 7 accords signés entre l’Algérie et la Chine cette semaine

2,5 milliards $ d’investissements : les 7 accords signés entre l’Algérie et la Chine cette semaine

Lors du dernier forum économique algéro-chinois, sept accords de partenariat ont été signés entre l’Algérie et la Chine, marquant le début de projets industriels et agricoles d’envergure.

Ces accords, d’un montant total supérieur à 2,5 milliards de dollars, illustrent la profondeur de la coopération entre les deux géants.

Du secteur agricole à la fabrication de véhicules, en passant par les infrastructures ferroviaires, ces collaborations promettent de transformer radicalement le paysage économique du pays. Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable pari sur l’avenir que les deux nations viennent de sceller.

Algérie – Chine : un partenariat agricole d’une valeur de 2 milliards de dollars 

Dans le cadre de cette série de signatures, c’est l’agriculture stratégique qui tient le haut du pavé. Le groupe « Madar Holding », bras industriel de l’État algérien, a signé un accord avec la société chinoise CRCCI pour lancer un projet ambitieux de cultures agricoles stratégiques.

D’une valeur approchant les deux milliards de dollars, ce projet vise à renforcer la production nationale dans des secteurs cruciaux pour la sécurité alimentaire du pays. Il s’inscrit dans une volonté de diversification de l’économie, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Selon Chérif Dine Amara, PDG de Madar, cet accord représente une étape clé pour faire face aux défis agricoles du pays et assurer une meilleure autosuffisance.

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Mais ce n’est pas tout ! Un deuxième partenariat de poids entre les deux géants concerne la fabrication de conteneurs maritimes. Ainsi qu’un troisième projet de création d’une société de recherche industrielle en collaboration avec la société chinoise d’ingénierie civile CCECC. Ces initiatives viennent compléter l’offre d’investissement de Madar, qui s’impose comme un acteur central dans cette dynamique de développement.

La Chine dans le secteur automobile : une révolution est en marche

L’un des secteurs les plus dynamiques dans ce programme de coopération est sans conteste celui de lindustrie automobile. La Chine a, en effet, donné le coup d’envoi d’un projet de taille en lançant la fabrication de véhicules sur le sol algérien. La société « Iris », en partenariat avec le constructeur chinois Chery, a annoncé la mise en place d’une usine à Alger, pour produire des voitures à partir de 2027.

Le projet, qui s’inscrit dans une logique de transfert de technologie, prévoit une production de 50 000 véhicules par an dans un premier temps. La licence de fabrication de Chery a été officiellement octroyée par les autorités algériennes en octobre dernier, une étape cruciale dans le cadre de la nouvelle législation sur la production automobile entrée en vigueur en 2024.

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En parallèle, Jetour, autre marque chinoise, a également signé un accord avec FONDAL, une entreprise algérienne, pour produire jusqu’à 270 000 véhicules dans les cinq prochaines années. Avec un investissement de 105 millions de dollars, ce projet devrait également permettre de créer de nombreux emplois locaux et de renforcer l’industrie automobile en Algérie.

Un tournant dans le secteur ferroviaire : partenariat pour une modernisation ambitieuse en Algérie

Les accords ne se limitent cependant pas aux secteurs agricole et automobile. L’industrie ferroviaire fait également l’objet d’un partenariat stratégique. Entre l’Entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF) et GENERTEC CNTIC, filiale du géant CRRC en Chine.

Ce projet concerne la production de matériel roulant et d’équipements ferroviaires avec la Chine. Il devrait contribuer à moderniser un secteur clé pour les infrastructures de transport en Algérie. Il s’inscrit dans une démarche de modernisation du réseau ferroviaire algérien. Ainsi, du renforcement des capacités logistiques du pays.

Un échange gagnant-gagnant : la Chine au cœur de la stratégie économique de l’Algérie

Au-delà des projets spécifiques, ces accords marquent un tournant dans les relations économiques entre l’Algérie et la Chine. Selon Omar Rekach, directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), la Chine représente désormais un partenaire stratégique de premier plan. Avec 42 projets d’investissement inscrits auprès de l’agence, totalisant plus de 4,5 milliards de dollars. La coopération ne se limite pas à ces investissements directs. Mais s’étend également à des initiatives visant à élargir l’éventail des secteurs collaboratifs.

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Pour le ministre algérien de l’Industrie, Saïfi Gharib, cet essor des échanges commerciaux Algérie – Chine. Atteignant un total de 12,5 milliards de dollars en 2024, reflète un partenariat solide. Toutefois, il met l’accent sur la nécessité de faciliter l’accès des produits algériens au marché chinois.

En somme, l’Algérie ambitionne de porter son produit intérieur brut à 400 milliards de dollars d’ici 2027. Les partenariats avec la Chine offriront au pays une véritable opportunité de diversification économique. Au-delà des hydrocarbures.